Suivi de la qualité des eaux de la Couze Pavin : des résultats encourageants !

Reconquérir le bon état écologique des masses d’eau de la Couze Pavin un objectif affiché pour la rivière et son bassin versant. Ce bilan intermédiaire commandé par le SIAV « Couze Pavin » au titre du contrat de territoire nous confirme des progrès !

Evalué sur une multitude de facteurs, de la qualité physico-chimique de l’eau à d’autres indicateurs dits « biologiques » portant sur les espèces piscicoles, les insectes aquatiques et même les micro-algues, l’état écologique d’un cours d’eau mixte l’ensemble de ces indicateurs pour s’étalonner au final sur l’indice le plus dégradé de tous : un objectif donc ambitieux qui nous invite à mesurer chacun des items caractérisant les progrès potentiels !

Ainsi si les indices biologiques du milieu aquatique présentent un effet intégrateur dans le temps, les mesures physico-chimiques de l’eau, elles, caractérisent un état à un instant donné. Par conséquent, des variations plus ou moins importantes de certains paramètres physico-chimiques peuvent apparaître au cours du temps car dépendants, par exemple, du fonctionnement des stations d’épuration, de l’activité touristique, de la dégradation rapide des nitrites… C’est pour cela qu’il est important de recouper les classes de qualité biologiques avec les classes physico-chimiques ce qui permet de définir des classes de qualité écologique.

Ainsi le bilan intermédiaire de 2017 de l’un des paramètres, la qualité physico-chimique des eaux de la rivière est l’une des étapes qui nous permet de mesurer les évolutions de l’un des indicateurs centraux : la qualité de l’eau qui coule dans nos vallées cette année !

En 2015, le bilan initial sur la qualité physico-chimique de l’eau révélait que 7 des 9 sites retenus étaient classifiés à un niveau « Bon », les deux derniers étant qualifiés de « moyen » sur cette échelle de valeur à 5 paliers allant de mauvais à très bon. Il subsistait donc des marges de progrès importantes.

Aussi 2017 révèle qu’aucuns des 9 sites étudiés ne subit de dégradation. Mieux encore 2 atteignent le niveau « Très Bon »,alors que 7 autres sont évalués au niveau « bon »…un net progrès !

Macro-invertebrés suivi par l »indicateur IBG : en progrès constant depuis 13 ans…

Ces résultats, certes ponctuels et limités à une « photo » instantanée des masses d’eau analysées, démontrent que si l’apport de nutriments en quantité excessive reste à l’origine des paramètres déclassant la qualité écologique de la rivière au sens de l’analyse globale, il n’en est pas moins vrai qu’ils valident les progrès durables déjà constatés sur le peuplement des insectes aquatiques entre 2004 et 2015. En effet, la classe de qualité générale de l’indicateur biologique de cette macro faune est passée de « moyen/bon » en 2004 à « bon/très bon » en 2015. La Couze Pavin est bien en reconquête de sa qualité écologique grâce aux efforts de tous !

Continuons ensemble à améliorer notre environnement…

Plus de 5 Hectares de zones humides menacées d’asséchement, sauvés à Compains!

Début du fossé drainant rebouché. 450 mètres de long sur 1,5 mètre de profondeur pour un mètre de large…La zone humide n’allait pas le rester longtemps !

Après notre dépôt de plainte à la veille de Noël 2015, il aura fallu pas mal de patience et d’abnégation pour voir ce dossier évolué positivement ! Courriers divers et variés, coups de fils, tractations sous-jacentes, Arrêtés préfectoraux successifs et mises en demeure associées…Notre AAPPMA a utilisé toute la panoplie de l’arsenal possible afin d’obtenir une solution rapide nécessaire au rétablissement et à la sauvegarde de cette zone humide située en plein cœur du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne au lieu-dit de la Gardette et à quelques pas de la réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle, créée le 27 juin 1975, afin de protéger 24 hectares de tourbières.

La zone humide à droite de la photo et le fossé rebouché en noir.

L’origine du conflit : la « remise en exploitation » autorisée par l’Etat d’un étang. Sous notre vigilance, y compris dans cette zone reculée de notre territoire, les travaux projetés n’ont pas tardé à révéler les premiers écarts : Destruction du lit du cours d’eau le traversant sur plus de 30 mètres linéaires, non respect de procédures en respect de la Loi sur l’eau, drainage de zone humide…Le pétitionnaire, surement bien conseillé, pensait pouvoir s’affranchir de quelques détails administratifs !

Force est de constater qu’il est tombé sur un os…tout influent qu’il est !

Nous tenons à souligner ici l’implication des services de l’État locaux, de la Police de l’eau et en particulier de la toute nouvelle Agence Française pour la Biodiversité (ex-ONEMA) qui dans ce dossier aura su user des méthodes adaptées afin que le milieu aquatique puisse être réparé rapidement, quand bien même les 450 mètres de drains rebouchés dans les règles de l’art devront à nouveau fusionner avec l’équilibre naturel de la tourbière et le ruisseau retrouver son aspect naturel…Qu’importe les droits et devoirs des uns et des autres ont été respectés, le milieu préservé avant que l’irrémédiable ne se produise : l’asséchement total de cette zone humide !

Continuité du fossé drainant rebouché…

Les candidats à l’élection présidentielle et la pêche de loisirs.

La Fédération Nationale de la Pêche en France a sollicité les 11 candidats à l’élection présidentielle au travers d’une interpellation écrite envoyée le 21/03/2017, et ce en précisant qu’elle diffuserait les réponses à son réseau associatif. Notre fédération Nationale nous ayant transmis les réponses, elle constatait au 21/04/2017 la réception de trois seules réponses : celles de Messieurs ASSELINEAU, FILLON et MACRON.

Le second tour étant en cours nous publions les seules réponses communiquées du candidat encore en lice.

Réponses d’Emmanuel Macron aux questions de la FNPF aux candidats aux élections présidentielles 2017.

 Question 1) Le monde associatif de la pêche de loisir soutient que les écosystèmes aquatiques ne sont pas en contradiction avec les impératifs de développement économique. Par ailleurs, nous refusons toute forme d’appropriation privative de l’eau, patrimoine commun, au travers notamment des retenues de substitution dès lors qu’elles sont en contradiction avec les exigences naturelles des cours d’eau. Selon nous, la priorité doit être donnée à une gestion économe et efficace de la ressource en eau. Elle doit également être plus collective et respectueuse de tous les impératifs en particulier des écosystèmes aquatiques et de leurs usages de loisir. Qu’en pensez-vous ?

Je partage votre opinion sur l’importance vitale de l’eau et des écosystèmes aquatiques qui ont trop longtemps été considérés comme des variables d’ajustement du développement économique. Nous ne pouvons plus avoir une vision de court terme sur les politiques de biodiversité aquatique comme d’ailleurs sur la biodiversité terrestre, car nous parlons d’un bien commun qu’il faut durablement préserver. J’ai conscience que les politiques agricoles ont eu un impact négatif considérable en raison de l’utilisation de nombreux pesticides en bordure des rivières, des assèchements de zones humides tampons, de l’irrigation et du développement des retenues de substitution. C’est l’enjeu de la politique agricole que j’entends conduire en respectant la ressource en eau et en assurant des mesures d’accompagnement pour que les agriculteurs acceptent les contraintes grâce à des compensations réelles. Parallèlement j’ai l’intention d’être très volontariste sur la réduction drastique de l’utilisation des pesticides dont certains ont des conséquences dramatiques pour la santé publique et pour la faune aquatique. Je souhaite aussi profiter de la réforme de la PAC pour que la biodiversité aquatique soit intégrée dans les critères de valorisation des espaces agricoles.

Question 2) L’ambition énergétique de la France et, avec elle, le développement de l’hydroélectricité ne peuvent se faire au détriment de la nécessaire protection de nos rivières. En France, plusieurs dizaines de milliers de petits ouvrages sont recensés, dont une infime minorité présente un réel avantage énergétique. Pour les pêcheurs, le taux d’équipement de nos rivières en ouvrages de toute nature en particulier hydroélectriques a atteint un seuil écologique, social et économique optimal. Partagez-vous ce point de vue ? Que ferez-vous pour faciliter la coexistence entre les ouvrages existants utiles et la nécessaire protection de notre patrimoine naturel que constituent nos rivières ?

Il reste encore de nombreuses possibilités d’équipements concernant la petite hydroélectricité. Je sais que de nombreux élus y sont favorables pour des raisons de retombées fiscales et sont prêts à s’engager dans cette voie. Toutefois je suis plus nuancé à la lecture de la rentabilité économique de potentiels nouveaux équipements et surtout de leur localisation qui conduira à une rupture encore plus forte de la continuité écologique de nos rivières.

Comme vous le dites, des dizaines de milliers de petits ouvrages existent déjà et ne représentent une part non négligeable de notre potentiel en énergie renouvelable. Dans l’optique de la transition énergétique que je porte, nous devons privilégier l’existant, réhabiliter et optimiser tout en prenant en compte l’impact réel sur les équilibres naturels.

Au-delà, je sais que beaucoup de nouveaux projets pourraient voir le jour dans des rivières avec des conséquences écologiques dramatiques. Ce n’est pas ce que je souhaite en référence à leur impact et la concertation sur ce point doit impérativement passer aussi par vous. Je m’y engage, car je crois au dialogue entre les partenaires sociaux pour faire raisonnablement avancer les choses sans dogmatisme. 

Question 3) Le financement de la politique de l’eau repose sur de nombreux principes dont le principe du pollueur payeur. Ce principe, malgré quelques ajustements, n’est toujours pas pleinement appliqué. Que comptez-vous faire pour que les redevances soient véritablement incitatives et respectueuses du principe pollueur-payeur ?

Je vous sais très attaché à ce principe du pollueur-payeur qui est avant tout un principe de bon sens. Comme vous je suis attaché au principe « pollueur – payeur » et je vais faire en sorte qu’il redevienne la règle applicable au quotidien. La récente création de l’Agence Française de la Biodiversité que je soutiens nous invite également à évoluer – en concertation – sur de nombreux points pour éviter les tensions inutiles.

Question 4) Par ailleurs, la pêche est la seule activité de loisir à être assujettie à une redevance. Les pêcheurs ne souhaitent pas remettre en cause ce principe. Toutefois, les pêcheurs attendent des pouvoirs publics l’ouverture d’une véritable réforme afin que la redevance acquittée par chaque pêcheur exerçant en eaux libres soit plus acceptable. Qu’en pensez-vous ?

Je connais votre revendication et j’ai toujours été étonné que vous soyez la seule activité de loisir aquatique à être soumis à une redevance. Je sais aussi que vous avez fait le choix de ne pas demander sa suppression ou son élargissement à toutes les autres activités de loisirs aquatiques qui sont pourtant nombreuses et souvent beaucoup plus impactant que vous sur le milieu. On vous taxe de façon injuste au prétexte que vous prélevez une partie de la ressource halieutique. Je pense raisonnablement que l’on doit baisser cette redevance ou à défaut vous affecter une partie de cette dernière pour que vous puissiez poursuivre votre activité indispensable en faveur de préservation et la restauration de nos cours d’eau.  

Question 5) Qu’envisagez-vous de faire pour favoriser le partenariat entre le monde associatif de la pêche et les collectivités territoriales qui ont de plus en plus de responsabilités dans le développement économique des territoires, la gestion des milieux aquatiques (décentralisation du domaine public fluvial et mise en place de la GEMAPI) ?

Ce sujet fait aussi partie de la concertation essentielle évoquée plus haut. Un partenariat exemplaire et durable doit s’instaurer entre votre fédération nationale, vos fédérations départementales et les collectivités territoriales. Votre expertise et votre savoir-faire sont indispensables pour les élus qui doivent conduire des politiques environnementales. Avec les Agences Régionales de la biodiversité et les schémas régionaux de cohérence écologique, c’est le bon état écologique de l’eau qui doit être l’une des priorités des régions. Vous avez un rôle clef à jouer et je ferai ce qu’il faut pour que vous soyez des partenaires reconnus et respectés dans ce domaine. C’est l’un des enjeux pour parvenir à rattraper notre retard et respecter la directive-cadre sur l’eau alors que moins d’un cours d’eau sur deux répond aux critères de ce texte européen. 

En tant qu’Européen convaincu, je ne veux pas d’une Europe tatillonne qui empêche les ruraux de vivre normalement. Mais concernant la gestion des milieux aquatiques, j’entends que nous soyons avant-gardistes et pas dans la situation caricaturale qui est le nôtre aujourd’hui avec des retards considérables dans tous les domaines d’application de cette directive.  

Question 6) Comme les autres mouvements associatifs, le réseau de la pêche de loisir est confronté à une véritable crise de l’engagement bénévole malgré ses 4000 associations locales. Que comptez-vous faire pour encourager la mise en place d’un véritable statut du bénévole associatif ?

Durant la campagne j’ai découvert l’incroyable potentiel associatif du monde de la pêche comme de celui de la chasse. Dans le monde rural, vous faites partie des associations les plus dynamiques avec des dizaines de milliers de bénévoles engagés au quotidien dans les actions nature, comme vigies et gestionnaires des cours d’eau, dans l’animation des territoires ou dans l’éducation à la nature. 

Votre passion vous conduit à être parmi les premiers militants de la défense de l’environnement, bien au-delà des rivières et des étangs. C’est pour cette raison que ce statut toujours annoncé et toujours reporté du bénévole associatif doit être mis en chantier absolument. Nos espaces ruraux comme nos quartiers ne peuvent être de vrais lieux de vie que si la dynamique associative est là, avec des bénévoles reconnus et toujours présents. Je m’y engage, car c’est la cohésion sociale de nos territoires qui est en jeu et c’est fondamental pour notre pays. 

Pesticides…des ventes en hausse !

Échec patent de la politique nationale de réduction de l’usage des pesticides, le premier plan ecophyto de 2008 visait à réduire de moitié leur usage. Le second plan adopté en 2015, les politiques nationales peinent toujours à obtenir un résultat. Seule l’interdiction stricte des produits permet de tirer quelques bénéfices manifestement…

Quelques extraits de ce rapport ministeriel1 sur leurs usages.

Depuis 2009 et selon la Banque nationale des ventes de produits phytosanitaires, les achats de pesticides progressent pour s’établir à 68 milliers de tonnes en 2015.

Malgré une réduction des produits autorisés dans les jardins, avec une diminution de plus de 5 % par an depuis 2009, les ventes des produits bénéficiant de la mention « emploi autorisé dans les jardins » – (« EAJ ») représentent 8 % de la vente de la totalité des produits phytosanitaires en 2015.

A noter également une réduction des teneurs dans les eaux superficielles : les teneurs en pesticides dans les cours d’eau, pondérées des risques environnementaux qu’elles représentent pour la faune et la flore aquatique, baissent légèrement sur la période 2009-2014. Cette tendance est principalement portée par l’évolution des teneurs en herbicides, dont plusieurs substances, parmi les plus écotoxiques, ont été récemment interdites.

DES VENTES EN HAUSSE ENTRE 2009 ET 2015

Depuis 2009, la tendance de ces ventes est globalement à la hausse, alors que la surface agricole utilisée (SAU) a diminué de 0,9 % (graphique 1). Les variations climatiques (températures et hygrométrie) qui conditionnent le développement des ravageurs, maladies et adventices expliquent très largement les variations annuelles constatées. Les ventes de l’année 2015 sont supérieures à la moyenne des ventes des 7 dernières années qui s’élève à 65,7 milliers de tonnes.

DES USAGES QUI VARIENT SELON LE TYPE DE CULTURE

L’indicateur de fréquence de traitement (IFT) permet d’observer l’intensité d’utilisation des produits phytosanitaires par culture. Il mesure le nombre moyen de doses homologuées par ha de culture pendant une campagne.

Dans l’ensemble, les IFT de la campagne 2014 sont en légère augmentation par rapport à 2011 pour les cultures de blé tendre, orge, colza, pomme de terre et canne à sucre (graphique 2). L’utilisation accrue des fongicides en 2014, en raison d’une plus forte pluviométrie, explique essentiellement cette variation.

Dans un contexte de réduction de leurs surfaces, les cultures fruitières reçoivent toujours un volume conséquent de traitements phytosanitaires. Avec 20 % des surfaces de vergers les pommiers, par exemple, bénéficient de 35 traitements par an en 2015 (idem en 2011).

MALGRÉ LES USAGES, LES TENEURS EN PESTICIDES ONT LÉGÈREMENT DIMINUÉ DANS LES COURS D’EAU DEPUIS 2009

En France métropolitaine, l’indice d’évolution de la présence des pesticides dans les cours d’eau (IPCE), prenant en compte l’écotoxicité de chacune des substances, baisse d’environ 10 % entre 2009 et 2014, malgré un pic en 2012 (graphique 3, courbe violette). Cette évolution est principalement due aux herbicides. Ce groupe n’est pas le plus écotoxique mais le plus présent dans les milieux aquatiques. Les teneurs en herbicides diminuent ainsi de 5 % en 2014 par rapport à l’année précédente. La tendance sur les fongicides et les insecticides est moins marquée, avec une quasi-stabilité depuis 2011. La tendance est également influencée par la météorologie, qui conditionne les épandages et peut favoriser les mécanismes de dérive et transfert.

DES TENDANCES PAR BASSIN PLUS CONTRASTÉES

Si la tendance nationale est en légère baisse, les évolutions locales sont plus contrastées (carte 2). Selon le précédent découpage administratif, les régions Centre, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées concentrent une grande partie des bassins versants en hausse sur la période. Les herbicides de grande culture y sont effectivement en hausse notable.

ET EN AUVERGNE

Retrouvez ce rapport complet  : http://www.fredon-auvergne.fr/phyteauvergne/pdf/Plaquette_BSA_2016_web.pdf

ET POUR LE BASSIN DE LA COUZE PAVIN

Le point d’analyse de Phyt’eauvergne étant en aval d’Issoire, c’est-à-dire à l’entrée de la plaine céréalière, proche de l’embouchure avec l’Allier, il en ressort en conclusion un niveau faible de contamination. Les conditions climatiques influant grandement les transferts jusqu’au cours d’eau, ce graphique ci-dessous retrace les évolutions des prélèvements et le suivi associé. Il en ressort au global la détection de 16 molécules dont les plus présentes sont liés à deux herbicides relevés à l’état de traces de la culture du Mais. En revanche le présence de dix herbicides à usage multiple ont été détecté (entretien de voirie, des parcs et de jardins…mais aussi en agriculture). Nul doute que l’interdiction de d’emploi pour les collectivités devrait révéler l’origine des derniers herbicides utilisés : http://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/economie/agroalimentaire/2016/11/18/ces-communes-auvergnates-qui-ont-banni-les-pesticides_12153671.html

Pour aller plus loin pour la Couze Pavin et toutes les rivières d’Auvergne : http://www.phyteauvergne.fr/rubrique.php3?id_rubrique=3

Source 1 : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Datalab_essentiel/2017/datalab-essentiel-94-pesticides-mars2017.pdf

Reconquête de la Couze Pavin : des espoirs et des doutes (partie 2) !

Image provocatrice et modifiée de la communication d’une AOP fromagère locale célèbre, « green washing » tendance à l’instar d’Engie ou Total, il est de bon ton d’être « vert » aujourd’hui !…Terre d’abord d’élevage (82 % des exploitations), majoritairement bovin, notre territoire concerne surtout 7 communes en AOP fromagère pour 74 opérateurs. Le bassin de la Couze Pavin est l’un des territoires de production de ce fromage international. Nos exploitants sont-ils aussi « verts » qu’ils l’affichent ? Peut-être…

Après avoir traité de l’action directe des collectivités, nous traitons dans cette seconde partie l’action de l’un des acteurs centraux du contrat de territoire : le monde agricole.

Un petit rappel de contexte s’impose !

Selon le dernier rapport Européen*, paru le 03/02/2017, seules, en France, « 44 % des masses  d’eau de surface  naturelle atteignent  un  état  écologique  «bon»  ou  «très  bon» », et ce pour un objectif initial 2015, de fait reporté à 2021, de 53% comme toutes les eaux Européennes… on est donc loin et en retard de l’objectif fixé, reporté à 2021 par la force des choses.

Ce même document, sans concession sur l’action publique nationale annonce que « la pollution diffuse provenant de l’agriculture constitue la  pression  significative  la  plus  répandue  sur  les  masses d’eau  (affectant  39%  des  masses  d’eau  au  niveau national, beaucoup plus dans certains districts hydrographiques),  entraînant  une  eutrophisation et des coûts accrus pour le traitement de l’eau. ».

Malgré une nette amélioration de certains indicateurs ces dernières années…La Couze Pavin reste à la limite des objectifs de la DCE.

Plus localement la dernière étude sur la qualité des eaux du bassin de la Couze Pavin relevait en conclusion sur son bilan 2015  que « La Couze Pavin respecte difficilement les objectifs de qualité de la DCE. Les analyses montrent que le problème le plus récurrent est l’apport en nutriments et particulièrement les matières phosphorées et ponctuellement les matières azotées », tout en relevant  que « L’activité pastorale importante présente sur le bassin versant implique une vigilance particulière quant aux différentes atteintes liées à ces activités. Bien que la majorité des données physicochimiques montre une bonne qualité des eaux, les apports excessifs en nutriments issus des rejets d’assainissement sont difficiles à différencier de ceux issus de l’activité agricole. L’objectif du SIAV de réduire les volumes d’effluents fromagers et d’optimiser la gestion des eaux blanches et du lactosérum afin de limiter les apports diffus et ponctuels peut contribuer directement à améliorer et à conserver une bonne qualité physicochimique. »

Ce même bilan reconnait par ailleurs que « Les données concernant le peuplement de macroinvertébrés entre 2004 et 2015 montrent une nette amélioration de la qualité des eaux de la Couze Pavin. En effet, la classe de qualité générale est passée de « moyen/bon » en 2004 à « bon/très bon » en 2015. La dégradation de la qualité observée en 2004 en aval de la station d’épuration de Besse et Saint Anastaise suivie en 2007 par la rénovation de la station d’épuration a dû clairement participer à améliorer la qualité biologique du milieu récepteur. De même, les différentes mises en conformité des systèmes d’assainissement situés plus en aval permettent désormais de répondre aux exigences de la DCE sur ce paramètre. Les données de la station RCS depuis 2006 tendent vers une stabilisation vers la qualité « bon/très bon »…Oui, nous confirmons la majorité des communes ont joué le jeu, nous l’avons dit, même si des efforts sont encore nécessaires !

Nous le voyons la Couze Pavin respecte difficilement les objectifs de la DCE. Si les collectivités sont dans une dynamique positive depuis quelques années par l’amélioration des collectes et de traitement des eaux usées, il est aussi à noter que l’interdiction progressive des phosphates dans les détergents domestiques nous conduit logiquement vers d’autres responsables!

Des cosignataires en recherche de motivation !

Pour le volet agricole du contrat piloté par la chambre d’agriculture du 63, nous sommes effectivement très inquiets !

31 Mai 2016 : information sur la gestion des effluents…4 agriculteurs présents sur plus de 220 invitations !

Nous disons « Oui » aux accompagnements, « Oui » à la sensibilisation à des pratiques durables, « Oui » au PAEC (Projet Agro-Environnemental Climatique)…Mais où sont nos agriculteurs ! Près de 230 exploitations (dont une douzaine en Bio) tout de même sur la vallée pour près de 13 000 bovins ! Alors lorsque les 6 réunions de sensibilisation par an financés, rassemblent  moins de deux dizaines de « volontaires », de plusieurs bassins versants, au mieux, et le plus souvent 2, 3 voir 4 de notre vallée, nous sommes surpris à la présentation des bilans !

Autre chiffre 19% des agriculteurs ont assisté aux réunions d’information de l’action du contrat et de ses orientations sur les diagnostics individuels de leurs exploitations. Des chiffres bien « maigres » compte tenu des enjeux et de la gratuité effective de ce bilan !

Ainsi les 140 000 € budgétés pour la restauration de la qualité de l’eau au travers de ces 50 diagnostics individuels d’exploitation pour « les volontaires » est un véritable levier à saisir ! Au final 7 bilans faits en 2015, devenus 10 sur le bilan 2016, et potentiellement 15 de mieux « en émergence » pour 2016…il ne reste que 2017 pour arriver à la cible ! Cela ne se bouscule pas au portillon malgré la gratuité de l’accompagnement, qui de plus n’engage à rien !

Pire encore le PAEC (Projet Agro-Environnemental Climatique), complément du contrat de territoire, dont l’objet est de proposer aux agriculteurs la contractualisation de mesures  en vue d’un maintien ou d’un changement de pratiques est désormais en action. Le but : réduire l’apport d’intrant dans les sols. Encore Oui, bien sûr ! Nous sommes d’accord ! Ce plan de gestion quinquennal, acte concret pour le changement ou le maintien vers des pratiques durables, prévoit tout de même plus d’1 million d’€ supplémentaires d’investissement au service des « bonnes pratiques » paysannes.

Comment réduire les intrants ? Par le financement de « l’absence total de fertilisation minérale et organique sur prairies et l’ajustement de la pression de pâturage sur certaines période », « le maintien de la richesse floristique d’une prairie permanente », ou bien encore la « mise en place de lutte biologique »… et aussi par 90 jours/an d’animation pour la chambre d’agriculture et son salarié !

Par ailleurs, « bizarrerie »remarquable,  ce plan public qui vise 58 exploitations agricoles en 2017,  prévoie le financement d’un poste d’un animateur de la Ligue de Protection des Oiseaux.

La LPO « présente » dans ce PAEC donc, et ce au prétexte d’une Zone de Protection Spéciale concernant la conservation des oiseaux sauvages (Natura 2000). Surprenant, le choix de la Ligue de Protection des Oiseaux comme animateur du monde paysan de l’Artense et du Cezallier…

Contrat de territoire, PAEC, PAC, FEADER…L’argent investi va-t-il produire des résultats ?

A ce compte-là, pourquoi alors ne finançons-nous pas les interventions des salariés techniciens des « Pêcheurs » présents « gratuitement » à chaque Comité de Pilotage, et sollicités régulièrement pour leurs connaissances, leurs réseaux, leurs archives, leurs études. Les pêcheurs, même sollicités, pour leurs finances en accompagnement de mesures du contrat, …et ce au titre par exemple, des « réservoirs biologiques piscicoles » classés de la Couze Pavin. De quoi satisfaire les 2000 membres pêcheurs et électeurs de la vallée ! Nous nous égarons…

En fait, il semble qu’à 500 € l’intervention jour du technicien LPO, comme celui de la Chambre d’Agriculture d’ailleurs, soit au total, 5000 € de budget « animation » pour la LPO en 2017, et plus de 45 000 € pour la CDA63, Le PAEC stimule tout autant les appétits des bovins que ceux des vautours, mais pas des poissons !

Plaisanterie mise à part ! Le financement de postes d’animation ne serait pas dérangeant si les résultats étaient déjà connus : 58 exploitants « à rencontrer » donc par le PAEC en 2017 ! Bien ! Et combien de « contractualiser » sur les 31 vus en 2016 ? Nous ne savons pas à cette heure : Réponse courant mai, pour les premiers contrats éventuels…encore une inquiétude !

Des pratiques révélées au grand jour …

Épandage des effluents…il nous faut mieux maitriser ses apports de nutriments !

De quoi s’interroger donc sur le volet agricole, d’autant plus qu’un autre échantillonnage dédié aux pratiques de nos exploitants locaux réalisés sur 24 sites et concernant  la gestion des effluents, révèle que :

  • 63% des effluents produits sont liquides,
  • 46% des exploitations ne sont pas aux normes
  • 71% des exploitants réalisent des épandages en période hivernale,
  • l’on constate un excès en azote sur les prairies peu productives et un déficit sur prairies plus « intensives »,
  • En moyenne le stockage des effluents peut se faire de 3,2 à 3,8 mois,
  • l’autonomie fourragère est atteinte dans la majorité des cas.

Le remède proposé…une plaquette d’information en 2017 !

Alors que depuis plus de 50 ans l’apport de nutriments, surtout phosphorés, et azotés ponctuellement, aussi d’origine agricole, est le tout premier facteur de dégradation de la masse d’eau « Couze Pavin » ! Nous sommes là dans l’expectative !

Une agriculture locale qui se cherche…

Le problème principal ne serait-il pas dans le déni de principe : une posture d’un lobby industriel puissant, loin de sa base sociétale, capable d’influer par delà la volonté locale, qui a pourtant exclu le syndicat majoritaire de la profession (le gardien de l’industrie agroalimentaire française !) de la tête de la chambre d’agriculture du 63 ! Compte tenu des premiers bilans, nous nourrissons effectivement des doutes sur une réelle adhésion majoritaire de nos exploitants au projet du PAEC, alors qu’une étude Ifop, rendue publique le 14 mars dernier révèle que plus de « 90% des personnes interrogées jugent « tout à fait » (49%) ou « assez » (41%) prioritaire une « réforme » du modèle agricole qui passerait par une « transition agricole et alimentaire », c’est-à-dire « la mise en place et le développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement, produisant des aliments locaux, plus sains et sûrs ». Par ailleurs cette même étude révèle « que 82% des Français (42% tout-à-fait et 40% plutôt) se disent favorables à une « réorientation des subventions vers une agriculture biologique et paysanne »…Appel du pied politique d’autant plus marqué que deux tiers de nos compatriotes seraient disposés à payer plus cher leurs produits alimentaires (64%), là aussi selon une autre étude Ifop !

Pour sûr ! avec plus d’1,2 milliards d’€ du FEADER sur la période 2014 -2020 : De quoi changer les pratiques…pour ceux qui veulent !

Les Français plébiscitent donc une nouvelle orientation, nos politiques suivent « lentement » en tentant de concilier les aspirations des uns avec les difficultés des autres.

Aussi avec plus de 4,8 millions d’€ d’aides financières de la PAC distribuées à nos exploitants locaux en 2014, soit plus de 26 500 € en moyenne pour les 181 bénéficiaires recensés, associés aux 1,2 milliards d’€ sur la période 2015-2020, pour la seule Auvergne (2e région française la mieux dotée) au titre du FEADER (instrument financier de la politique de développement rural de l’Union Européenne mise en œuvre dans le cadre du second pilier de la Politique Agricole Commune), il semblerait « normal » que l’on obtienne aussi quelques résultats sur notre environnement.

A n’y rien comprendre donc ! Que faut-il de plus pour changer de modèle de production qui conduit inexorablement à détruire ce métier ? (diminution de plus de 40 % du nombre d’exploitations sur le bassin versant depuis 1988, 48% des chefs d’exploitation ont plus de 50 ans, etc. ). Nous achetons même, par solidarité, notre fromage à des producteurs de la vallée en toute connaissance de causes…notre paradoxe assumé ! l’espoir du « mieux vivre ensemble » peut-être !

Enfin nous terminerons cette revue du contrat sur une note positive au travers des actions portées par ces images de sensibilisation des milieux scolaires et ce malgré une communication digitalisée du Contrat toujours en construction. Le changement viendra peut-être de là…

Tenir le cap malgré tout…

En conclusion, vous l’aurez compris nous continuerons de soutenir tous les acteurs en charge du contrat de territoire, y compris nos agriculteurs, même si nous sommes désormais mesurés sur l’impact final de l’investissement consenti. Les points durs, tels le travail sur la qualité du milieu ne sont abordés actuellement que de manière trop superficielle pour obtenir un effet de levier puissant à la hauteur des enjeux ! C’est ainsi. Si nous saluons les mots, les intentions, et les investissements financiers disponibles, nous constatons déjà la fragilité des premiers résultats. Contexte multiple de gestion et de responsabilité, usagers agricoles « en crise » forcément difficiles à mobiliser, volonté affichée pas toujours partagée, aptitude fragile à la conduite du changement des organismes pilotes…les alertes sont nombreuses malgré la bonne volonté apparente des salariés en charge des animations respectives.

Représentants locaux de la société civile, nous regrettons simplement que l’individualisme galopant de notre société transpire par-delà nos volcans et touche nos territoires ruraux, notre culture de partage. Territoire où chacun s’il a le droit de s’épanouir dans son activité devrait surtout avoir le devoir de ne plus altérer notre avenir collectif. Nos élus en sont normalement les garants ! Ce bout d’Auvergne n’échapperait donc pas à la règle nationale. Nous espérons néanmoins que nos singularismes, notre volonté collective et locale nous permettront de grandir ensemble quitte à s’affranchir des instances nationales voir Européennes…le bon sens paysan d’Auvergne nous habite, nous en sommes surs ! Espérons qu’il prenne forme désormais dans les faits pour servir un résultat : une qualité de vie remarquable !

*http://ec.europa.eu/environment/eir/pdf/report_fr_fr.pdf

Reconquête de la Couze Pavin : des espoirs et des doutes (partie 1) !

Invités ce 14/03/2017 à la mairie de Besse et Saint-Anastaise notre association représentée par notre vice-Président a pu prendre connaissance du bilan de l’action des collectivités locales à travers le  contrat territorial du bassin de la Couze Pavin et de ses affluents. Avoisinant les 2 millions d’€ d’investissement sur cinq sur ans pour les plus de 360 km de cours d’eau concernés, il entre en 2017 dans sa troisième année. Piloté par le Syndicat d’Aménagement de la Vallée de la Couze Pavin, il regroupe 15 communes pour un total de 20 000 habitants établis sur un territoire de près de 300 km2.

Autant dire que la fusée est lancée et qu’il est utile de tirer un premier bilan intermédiaire à la fois sur les intentions affichées, la pertinence des actions retenues et financées, mais aussi et surtout sur la factualisation de résultats. Notre AAPPMA  a toujours soutenu cette action. Pour autant nous nous sommes toujours réservés le droit de développer le sens critique nécessaire au bon rétablissement des équilibres d’une action publique parfois engluée dans des influences partisannes.

C’est à ce titre que nous publions ces quelques lignes.

Des intentions positives de tous les acteurs…

Au bilan intermédiaire des intentions, nous constatons la prise de conscience largement partagée de tous les acteurs élus de notre communauté locale. Le temps des atermoiements, des doutes, des discours sur l’utilité d’un cours d’eau fonctionnel sont aujourd’hui isolés et ne sont le fruit que de quelques réticents mal informés.

Zones humides de Besse et Saint-Anastaise

Nous l’affirmons la majorité des communes suivent les recommandations portées : de la gestion des sédiments du plan d’eau des Hermines (eau de stockage des canons à neige), au développement de projet ambitieux d’hydromorphologie dans la vallée, jusqu’au nécessaire inventaire des zones humides restantes et de leur état (plus de la moitié sont altérées), au traitement de certains seuils, les élus accompagnent les projets les concernant directement. Un point positif !

En revanche si la chambre d’agriculture, co signataire du contrat, accompagne le projet de manière constructive, nous constatons en revanche  la faiblesse de la mobilisation des acteurs agricoles dans les démarches financées. Nous le verrons plus tard (partie 2), c’est un problème…A vrai dire si nous constatons les bonnes volontés partagées, à l’échelle de la réalisation, le bilan intermédiaire du contrat nous inquiète.

Des actions ciblées voulues opportunes du SIAV !

Tour d’abord abordons les sujets pilotés directement  par le SIAV et les collectivités adhérentes dans cette première partie.

Au titre de la continuité écologique, 11 ouvrages sont à traiter pour mise en conformité : 4 le sont au bilan intermédiaire (dont 2 reportés !) pour 6 attendus fin 2016 et ! Espérons que 2017 soit un grand cru, notamment pour l’Antaillat. Tous les feux sont au vert à cette heure. Bravo à la toute nouvelle équipe de la commune concernée de Meilhaud. Aussi souvent traités « sous pression », ces dossiers sont parfois source de conflit entre usagers. Il semble difficile de concilier les impératifs d’un calendrier ambitieux avec ceux de la réalité de terrain.

La future usine hydroélectrique d’Issoire.

Pourtant il n’y a pas de choix. Dans ce domaine, il semble qu’un engagement politique supérieur permettrait, dans les cas complexes, d’avancer plus rapidement. On évoquera le seuil de l’hôpital d’Issoire, ouvrage massif, et « le palliatif » trouvé en l’équipant d’une  microcentrale dite « au fil de l’eau », pressentie en compensation de l’aménagement du seuil et de sa future « passe à poissons ». Une solution d’abord portée par des acteurs non élus…cela interpelle ! Espérons que la commune d’Issoire saura s’en souvenir lorsqu’il faudra sortir « le budget » pour le traitement du seuil du Centre aéré, un autre ouvrage colossal, très conflictuel.

Le Ru n’a plus de berges par la force du piétinement équin…une clôture électrique posée à 1,5 mètres le protégera désormais !

Autre point en retrait, plus de 200 000 €  prévus pour lutter contre le piétinement bovin (30 abreuvoirs de prévu avec ces 8 000 mètres linéaires de mise en défense pour les 85 points de piétinement recensés…). Bilan : la mise en place possible en 2017 de 9 abreuvoirs de différents types, d’une descente stabilisée, de 3 passages à gué et 1700 mètres linéaires de « mises en défense associées » (clôture). les difficultés administratives de traitement des dossiers seraient trop prégnantes pour espérer mieux !

Traitement en génie végétal d’une berge, proche des Services Techniques d’Issoire.

Au crédit des actions du SIAV nous citerons l’entretien des berges et de sa ripisylve, et ce malgré les retards cumulés. Fait en compensation de la non-exécution des obligations d’entretien des propriétaires riverains, ce sont  40 000 € qui ont été utilisés en cumul sur Issoire (800 m), Saurier (1 000 m), Saint-Floret (580 m), Besse et Saint-Anastaise (200 m), Valbeleix (300 m) et Saint-Vincent (1200 m). Certes l’entretien des berges de la Couze Pavin ne ramènera pas de frayères fonctionnelles, mais elle permet d’entretenir le cadre de notre activité. Certains diront que la rivière s’auto-entretient très bien toute seule. Proche des zones urbaines il peut être utile de préserver une image « proprette » de nos cours d’eau, même si quelques « caches » disparaissent !

Également  positif, nous constatons  la bonne tenue du programme pour ce qui touche à la réalisation d’inventaires de zones humides et de leur état sur 3 seules communes de la vallée pour l’instant. Au crédit aussi, le suivi de la qualité des eaux du bassin, le diagnostic initial du transit sédimentaire du plan d’eau des Hermines, et le bon déroulement actuel de l‘étude hydromorphologique sur l’une des communes adhérentes…vivement les actions correctives!

Autre point constructif, les animations scolaires, trop peu nombreuses à notre goût, il semble que les communes adhérentes ne soient pas en demande forte d’animations périscolaires gratuites, surprenant !… A noter pour 2017, grâce à notre intermédiaire, la possible intervention de notre fédération pour un « droit à sensibiliser » de 8 interventions sur la découverte des milieux aquatiques locaux.

Un bilan globalement satisfaisant au final pour la part réservée aux collectivités, nous restons dans l’observation des actions qui découleront des nombreux constats effectués. Aussi nous traiterons prochainement l’action de l’autre co-signataire du contrat : La Chambre d’Agriculture du Puy de Dôme.

Bilan 2016 du SIAV dans la mise en œuvre du Contrat de territoire Couze Pavin et ses affluents.

 

Programme 2017 du contrat de territoire

Nettoyage de printemps 2017…et toujours là !

 

Ce matin, nous nous sommes retrouvés pour notre « nettoyage de printemps ». L’un des membres me demanda depuis combien d’années nous faisions ce petit « coup de ballet » ! Il a fallu se replonger dans les archives de notre Association. Certains annonçaient la 5ème ou 6ème participation…Hé bien il s’agit en 2017 de la 9ème édition des journées « Initiatives Océanes » auxquelles nous participons, la première ayant eu lieu le 21/03/2009. Le temps passe vite, mais nous sommes toujours présents !

Une autre personne, non membre de notre association, m’interpella : « je n’ai trouvé que vous sur le site des Initiatives Océanes…c’est bizarre ! »

N’ayant pas pris le temps de vérifier, Il est vrai que pour cette 9ème édition successive…nous sommes bien seuls à des centaines de kilomètres à la ronde ! le point sous Clermont-Ferrand…c’est nous! Où sont passés les Kayakistes, les associations de protection de l’environnement, les Centre de Loisirs et autres activités périscolaires,…Nos voisins de Perrier organisent bien aussi un nettoyage, loin de ce réseau…mais cela fait maigre sur la carte !

Ceci dit, et encore cette année, la vingtaine de bénévoles, pas tous pêcheurs c’est à noter, ont parcouru au petit matin les 8 km de berges des 4 communes traitées (Meilhaud, Saint-Cirgues, Chidrac et Saint-Vincent).

Réalisée en partenariat avec l’association Surfrider Fondation, notre intervention a permis encore une fois de nettoyer les berges de la Couze Pavin et de rendre aux habitants de cette vallée un service totalement « gratuit » puisque supporter par les seuls pêcheurs et leurs bénévoles. Merci donc à Damien de son soutien indéfectible au fil des ans pour la collecte et le convoyage des déchets jusqu’au centre de traitement…son utilitaire était encore une fois rempli à la limite de sa charge utile !

Notre billet d’humeur du matin : moins d’encombrants remarquables au fil des ans certes, mais toujours des incivilités proches des zones de stationnement ou d’agrément. Les porcs ne sont pas que dans les fermes et quelques-uns mériteraient plus qu’une remontrance surtout lorsque des sites de pique-nique sont mis à disposition de tous. Quoiqu’il en soit nous serons encore là l’année prochaine pour la 10ème édition…

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