Invités ce 14/03/2017 à la mairie de Besse et Saint-Anastaise notre association représentée par notre vice-Président a pu prendre connaissance du bilan de l’action des collectivités locales à travers le  contrat territorial du bassin de la Couze Pavin et de ses affluents. Avoisinant les 2 millions d’€ d’investissement sur cinq sur ans pour les plus de 360 km de cours d’eau concernés, il entre en 2017 dans sa troisième année. Piloté par le Syndicat d’Aménagement de la Vallée de la Couze Pavin, il regroupe 15 communes pour un total de 20 000 habitants établis sur un territoire de près de 300 km2.

Autant dire que la fusée est lancée et qu’il est utile de tirer un premier bilan intermédiaire à la fois sur les intentions affichées, la pertinence des actions retenues et financées, mais aussi et surtout sur la factualisation de résultats. Notre AAPPMA  a toujours soutenu cette action. Pour autant nous nous sommes toujours réservés le droit de développer le sens critique nécessaire au bon rétablissement des équilibres d’une action publique parfois engluée dans des influences partisannes.

C’est à ce titre que nous publions ces quelques lignes.

Des intentions positives de tous les acteurs…

Au bilan intermédiaire des intentions, nous constatons la prise de conscience largement partagée de tous les acteurs élus de notre communauté locale. Le temps des atermoiements, des doutes, des discours sur l’utilité d’un cours d’eau fonctionnel sont aujourd’hui isolés et ne sont le fruit que de quelques réticents mal informés.

Zones humides de Besse et Saint-Anastaise

Nous l’affirmons la majorité des communes suivent les recommandations portées : de la gestion des sédiments du plan d’eau des Hermines (eau de stockage des canons à neige), au développement de projet ambitieux d’hydromorphologie dans la vallée, jusqu’au nécessaire inventaire des zones humides restantes et de leur état (plus de la moitié sont altérées), au traitement de certains seuils, les élus accompagnent les projets les concernant directement. Un point positif !

En revanche si la chambre d’agriculture, co signataire du contrat, accompagne le projet de manière constructive, nous constatons en revanche  la faiblesse de la mobilisation des acteurs agricoles dans les démarches financées. Nous le verrons plus tard (partie 2), c’est un problème…A vrai dire si nous constatons les bonnes volontés partagées, à l’échelle de la réalisation, le bilan intermédiaire du contrat nous inquiète.

Des actions ciblées voulues opportunes du SIAV !

Tour d’abord abordons les sujets pilotés directement  par le SIAV et les collectivités adhérentes dans cette première partie.

Au titre de la continuité écologique, 11 ouvrages sont à traiter pour mise en conformité : 4 le sont au bilan intermédiaire (dont 2 reportés !) pour 6 attendus fin 2016 et ! Espérons que 2017 soit un grand cru, notamment pour l’Antaillat. Tous les feux sont au vert à cette heure. Bravo à la toute nouvelle équipe de la commune concernée de Meilhaud. Aussi souvent traités « sous pression », ces dossiers sont parfois source de conflit entre usagers. Il semble difficile de concilier les impératifs d’un calendrier ambitieux avec ceux de la réalité de terrain.

La future usine hydroélectrique d’Issoire.

Pourtant il n’y a pas de choix. Dans ce domaine, il semble qu’un engagement politique supérieur permettrait, dans les cas complexes, d’avancer plus rapidement. On évoquera le seuil de l’hôpital d’Issoire, ouvrage massif, et « le palliatif » trouvé en l’équipant d’une  microcentrale dite « au fil de l’eau », pressentie en compensation de l’aménagement du seuil et de sa future « passe à poissons ». Une solution d’abord portée par des acteurs non élus…cela interpelle ! Espérons que la commune d’Issoire saura s’en souvenir lorsqu’il faudra sortir « le budget » pour le traitement du seuil du Centre aéré, un autre ouvrage colossal, très conflictuel.

Le Ru n’a plus de berges par la force du piétinement équin…une clôture électrique posée à 1,5 mètres le protégera désormais !

Autre point en retrait, plus de 200 000 €  prévus pour lutter contre le piétinement bovin (30 abreuvoirs de prévu avec ces 8 000 mètres linéaires de mise en défense pour les 85 points de piétinement recensés…). Bilan : la mise en place possible en 2017 de 9 abreuvoirs de différents types, d’une descente stabilisée, de 3 passages à gué et 1700 mètres linéaires de « mises en défense associées » (clôture). les difficultés administratives de traitement des dossiers seraient trop prégnantes pour espérer mieux !

Traitement en génie végétal d’une berge, proche des Services Techniques d’Issoire.

Au crédit des actions du SIAV nous citerons l’entretien des berges et de sa ripisylve, et ce malgré les retards cumulés. Fait en compensation de la non-exécution des obligations d’entretien des propriétaires riverains, ce sont  40 000 € qui ont été utilisés en cumul sur Issoire (800 m), Saurier (1 000 m), Saint-Floret (580 m), Besse et Saint-Anastaise (200 m), Valbeleix (300 m) et Saint-Vincent (1200 m). Certes l’entretien des berges de la Couze Pavin ne ramènera pas de frayères fonctionnelles, mais elle permet d’entretenir le cadre de notre activité. Certains diront que la rivière s’auto-entretient très bien toute seule. Proche des zones urbaines il peut être utile de préserver une image « proprette » de nos cours d’eau, même si quelques « caches » disparaissent !

Également  positif, nous constatons  la bonne tenue du programme pour ce qui touche à la réalisation d’inventaires de zones humides et de leur état sur 3 seules communes de la vallée pour l’instant. Au crédit aussi, le suivi de la qualité des eaux du bassin, le diagnostic initial du transit sédimentaire du plan d’eau des Hermines, et le bon déroulement actuel de l‘étude hydromorphologique sur l’une des communes adhérentes…vivement les actions correctives!

Autre point constructif, les animations scolaires, trop peu nombreuses à notre goût, il semble que les communes adhérentes ne soient pas en demande forte d’animations périscolaires gratuites, surprenant !… A noter pour 2017, grâce à notre intermédiaire, la possible intervention de notre fédération pour un « droit à sensibiliser » de 8 interventions sur la découverte des milieux aquatiques locaux.

Un bilan globalement satisfaisant au final pour la part réservée aux collectivités, nous restons dans l’observation des actions qui découleront des nombreux constats effectués. Aussi nous traiterons prochainement l’action de l’autre co-signataire du contrat : La Chambre d’Agriculture du Puy de Dôme.

Bilan 2016 du SIAV dans la mise en œuvre du Contrat de territoire Couze Pavin et ses affluents.

 

Programme 2017 du contrat de territoire

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