C’est par les canaux de communication modernes et les réseaux sociaux que cette « attaque » symbole de notre activité a été publiée au travers d’une communication parfaitement maitrisée : vidéo d’annonce sur les réseaux sociaux, « tribune » publique co-signée par nombre d’associations référentes de la protection animale et campagne d’affichage dans le métro parisien se font donc l’écho de notre pratique, qui selon nos détracteurs, serait la cause d’une souffrance gratuite et cruelle des poissons.
L’attaque prend donc la forme d’un « vœu » ainsi prochainement porté au conseil de Paris par une élue « France Insoumise ». Il s’agit bien là du début d’un autre combat qui ne manquera pas de durer.
Aussi il nous faut absolument le gagner afin de ne pas être réduit comme nos voisins européens dans la liberté de pratique qui est la nôtre.
Qui nous accuse ?
Par de là les associations locales dont nous refusons ici de relayer les noms, il s’agit d’un courant communément désigné « Les antispecistes ». Il faudra s’y habituer, accepter ce vocabulaire, et les connaitre.
Car il s’agit là bien d’une guerre importée sur notre territoire national, l’un des rares où ces « détracteurs » très virulents et parfaitement bien organisés, peinent à s’implanter et surtout à peser sur notre législation.
Ainsi L’antispécisme est un courant de pensée, né à l’international du mouvement « anarcho- punk », dérivant par exemple sur des activités qualifiées de « terroristes » aux États-Unis. Ce mouvement international, qui a pris naissance dans les années 1970, refuse la notion d’espèce. En France, son barycentre historique est à Lyon. Au travers de publications qu’ils appellent « cahiers » leur audience principale réside, au départ, dans les milieux anarchistes dont ils se feront, par la suite, évincer. Leur théoricien: Peter Singer, philosophe, spécialiste de bioéthique, adepte de la critique matérialiste des théories de la conscience, développe l’égalité de considération entre les espèces animales et le droit à l’euthanasie. Ainsi cet individu n’hésite pas à comparer l’animal au nouveau né, prônant par exemple l’interdiction de prélever pour le premier et, affirmant pour l’autre le droit à l’euthanasie dans sa défense exacerbée de ses théories.
Les antispécistes combattent les critères prédéterminés qui seraient liés à l’appartenance à une espèce, et notamment à la domination de l’Homme sur l’animal. Ils refusent le droit de mort de l’être humain sur l’animal, mais sont conscients que l’égalité entre les espèces est impossible, leurs capacités et « intelligences » étant très variables.
Des convictions à géométrie variable donc qui les rend d’autant plus dangereux. Les défenseurs de l’antispécisme ne consomment généralement pas de produits alimentaires provenant d’animaux.
En pratique et par opposition, selon les antiscpecistes, dixit « le spécisme est l’idéologie qui justifie et impose l’exploitation et l’utilisation des animaux par les humains. Les animaux sont élevés et abattus pour nous fournir de la viande; ils sont pêchés pour notre consommation; ils sont utilisés comme modèles biologiques pour nos intérêts scientifiques; ils sont chassés pour notre plaisir sportif. La lutte contre ces pratiques et contre l’idéologie qui les soutient est la tâche que se donne le mouvement de libération animale »…Tout est dit !
Que nous reproche-t-il ?
Une seule et unique chose, pour l’instant, la pratique du « prendre et relâcher » gratuite qui causerait une souffrance inutile des poissons…ne riez pas ! Comme les premières réactions lues sur internet. C’est un angle d’attaque judicieusement choisi, première brèche d’un effondrement à long terme total de notre pratique qu’ils cultiveront laborieusement au gré des avancées pour aboutir à leurs fins. N’oubliez pas qui ils sont !
Pourquoi Paris ?
- Pour le symbole d’abord sans aucun doute,
- Pour l’efficacité visée avec une population ultra urbanisée, très médiatico réceptive, où nombre de parlementaires et « tendanceurs » influent dans les palais de décision et autres lieux de rencontre.
- Pour la situation particulière de la pêche de loisirs là-bas : Paris et ses eaux où les poissons y sont interdits à la consommation à cause de la pollution des eaux : incroyable prise de position vu d’un pêcheur lambda!
Leur créneau préféré, nous interpeller sur nos paradoxes, teinté d’une logique implacable : Pourquoi autoriser la pêche de loisirs à Paris alors que les poissons ne peuvent être consommés ?
Immédiatement la brèche est créée et il devient évident que la réponse ne porte que sur la justification d’un loisir, qu’ils pourront définir à leur gré et en réponse à nos justifications, toujours selon eux, comme sadique, cruel, au prétexte de la souffrance animale gratuite qu’elle causerait…Imparable !
Leur stratégie est de soulever un débat, puis une prise de conscience collective orientée et tronquée sous des prétextes qui apparaissent hallucinants vus d’Auvergne et de ses eaux.
Le pragmatique, pour lutter contre une potentielle souffrance, si tant est qu’elle existe, luterait d’abord contre la pollution, eux non, ils s’en foutent, comprenez le ! leur créneau est philosophique…
Ils éveillent ainsi une conscience collective sur une base simple, logique au service d’une philosophie de vie parmi d’autres, ni plus ni moins « ecolo », qui grâce au relais et l’attaque d’un symbole, plutôt bien perçu par notre population, leur permettra d’infuser leur discours, leurs vérités, dans le temps, la durée et ce avec une efficacité redoutable.
Il s’agit là de militants déterminés, intransigeants et inflexibles du 21eme Siècle, ne les négligeons pas ! Ils n’hésiteront pas à s’allier avec nos ennemis naturels pour nous affaiblir ! Quitte à détruire nos milieux aquatiques ! leur objectif est simple et unique…il les définit et les motive !
Les poissons souffrent-ils vraiment ?
Alors à cette question centrale, puisque qu’il ne s’agit finalement que de çà, nos amis suisses ont eux légiféré sous la pression de ces mêmes groupes sur leur territoire et ce au prétexte de légiférer sur les conditions d’élevage des espèces piscicoles, un autre angle d’attaque classique de la cause animale.
La pêche de loisirs fut aussi évidement impactée dans ce pays, en modifiant en profondeur les conditions d‘accès au loisir, l’utilisation d’appâts vivants, les conditions de stockage des poissons pêchés, la manière de les tuer, et les actes de gestion (interdiction des parcours « Nokill ») …conséquences directes d’une législation visant à statuer sur la place du poisson dans la société helvète.
Nous vous invitons à parcourir ce lien qui synthétise parfaitement l’état des connaissances sur le sujet.
Nous reprendrons ici à des fins d’illustrations, la conclusion « intermédiaire » du rapport de la Commission fédérale d’éthique Suisse pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH), en réponse aux théories des antiscpecistes.
Ainsi malgré des conditions sur l’établissement du droit animal en Suisse très différentes de celles existantes en France, leur conclusion nous laisse, vu d’Auvergne et malgré ces conditions ultra favorables, totalement pantois :
« C’est pourquoi, de l’avis de tous les membres, utiliser les poissons avec attention et respect s’impose même en l’absence de certitude absolue quant à leur sensibilité à la douleur. »
Autrement dit, rien n’autorise à affirmer en 2014, date du rapport, que les poissons souffrent au sens où nous l’entendons…mais dans le doute, admettons-le nous disent nos voisins suisses !
Voilà la décision légitime des représentants du peuple suisse en réponse à de nombreuses études scientifiques décortiquées sur le sujet.
Quels sont les risques ?
Très clairement et dans un premier temps, du point de vue législatif et national, ils semblent peu élevés, vu que la condition animale en France est très loin d’être aussi légiférée qu’en Suisse ou ailleurs. En revanche pour la pêche « parisienne » le risque est sévère. Aussi dans un volonté d’extension législative à faire valider, ce précédent potentiellement créé, associé à sa déclinaison à tous les contextes identiques de France, pourrait amener les autorités à s’interroger sur l’exercice de la pêche sur La Dore pour notre département…la pêche parisienne un point d’accroche qu’il ne faut pas céder ! Si Paris tombe, d’autres tomberont !
Néanmoins, il nous oblige à justifier, aux yeux de tous, notre pratique et notre gestion des espèces piscicoles. L’altération de « notre image » est lui clairement visée ! Ce risque est de loin le plus marqué !
Nos fameux « partenaires de jeu », expression reprise à moultes occasions sur nombre de lectures halieutiques, est surement inacceptable pour un antiscpeciste. Nous affirmons même qu’elle nous fragilise et donne de l’écho à cette cause.
Devenu loisir sur notre territoire et pour notre société, la pêche dite de loisirs n’en reste pas moins un acte ancestral destiné à assumer un éventuel prélèvement potentiel d’une espèce animale, comme d’autres prélèverons, pour leur même loisir une espèce végétale.
La pêche « cueillette » est effectivement un droit : Il nous faut l’assumer et défendre ce droit. il nous faut lutter contre un anthropomorphisme dérivant dont rien ne prouve aujourd’hui qu’il est justifié…Chaque société agit selon sa culture, son passé et ses traditions. Notre histoire nous place comme des êtres doués d’éveil et de conscience. Cette responsabilité supérieure nous oblige à faire preuve de bienveillance pour notre environnement et aussi pour notre survie, sans pour autant nous renier.
Libre à chacun d’utiliser ce droit ou non par la suite de manière volontaire…L’essentiel, selon nos convictions, est de le faire en toutes connaissances de causes et d’éventuelles conséquences !
Quelles sont nos réactions ?
Par-delà les très nombreuses réactions sur le web, les altercations inexcusables de certains surement emportés par leurs passions respectives. Nous appelons chacun à bien prendre en compte la réalité de cette nouvelle menace qui vient de naitre sur notre territoire national.
Par delà les associations parisiennes qui n’ont pas manqué de réagir, nous ne relaierons ici que le message de notre président national Mr Claude Roustan, le Leader désigné de nos organisations. Une lettre sans concession qui en appelle d’autres !
Les pêcheurs nous l’espérons sortiront de leur réserve naturelle, pour faire valoir le million cinq cent mille voies qui nous unissent !
Ainsi nous vous invitons à comprendre les logiques qui animent les antispecistes et ce pour un seul objectif, réduire cette menace à sa plus simple expression : celle d’une philosophie de vie comme une autre, qui si elle a le droit de s’exprimer dans une démocratie, n’a surement pas l’obligation de s’imposer à tous comme une vision universelle de notre relation envers les seuls animaux, l’une des formes de vie parmi d’autres.
Notre différence est évidente : Chaque pêcheur, de loisir n’en déplaise, par définition et de manière statutaire, grâce à son adhésion les défend toutes. La protection des milieux aquatiques s’exercent au sein d’un Tout, celui des cours d’eau, des fleuves et des rus, des plans d’eau, des lacs et des étangs, des zones humides et autres mares, partout où l’eau, LA source de vie, nous offre le plaisir simple d’un moment de communion avec les forces universelles qui nous régissent. Quand eux prétendent défendre la cause animale, nous nous défendons la biodiversité… quand eux théorisent la souffrance animale, nous nous étudions les poissons…quand eux posent des affiches dans le métro, nous nous collectons les papiers sur le bord des rivières…quand eux s’enchainent sur les bétons, nous nous les aménageons pour permettre au poisson de circuler…quand eux filment leurs actions, nous nous écrivons notre passion…quand eux crient leur indignation, nous nous témoignons de notre plaisir…quand eux exigent, nous nous éduquons…
Chacun est bien libre en son âme et conscience de s’exprimer dans la limite de la liberté des autres. L’éveil de notre conscience nous différencie par elle-même des animaux. Exerçons cette responsabilité avec raison sans nous renier ! Inscrivons-nous vers un avenir durable sans stigmatiser les autres…Soyons nous-même, tous ensemble des amoureux de la nature !