Élections reportées, état d’urgence sanitaire renouvelé, liberté fondamentale de circuler restreinte aux impératifs «essentiels », dans un contexte de changements profonds de notre environnement lié au changement climatique, aux assecs répétés des cours d’eau du département…une année 2020 s’achève dans la morosité…avec des perspectives 2021 tout aussi compliquées !
Les strucutures nationales et régionales…boivent le « bouillon » !
Beaucoup se faisaient une joie de voir dans cette élection annoncée l’occasion de pouvoir renouveler nos représentants : un vent de fraicheur appelé à souffler les carences d’un système fragilisé ! La crise sanitaire en révélateur de nos limites, nos structures nationales et régionales ont peiné à faire valoir nos intérêts, la loyauté impose de le dire !
D’une communication balbutiante au service d’inefficacités chroniques pour les premières à un abysse d’absence permanente, récurrente pour les secondes, les résultats obtenus ont été à la hauteur de leur engagement : inexistants ou peu significatifs ! En point d’orgue des rares gesticulations nationales au service des « embrassades » gouvernementales habituelles, le dernier « pied de nez » fait aux pêcheurs, pourtant proclamés seconds « sport et loisir de France » par ses effectifs : une quasi nouvelle interdiction de pratique disons le clairement ! Partout et pour la très grande majorité des membres. La pratique de notre loisir de pleine nature réduite à une activité quelconque, résultat factuel de la politique nationale de valorisation, alors que nos collègues chasseurs, moins nombreux, plus manœuvriers et engagés, bénéficient d’une dérogation nationale pour « réguler » localement et si besoin les sangliers et autres cervidés devenus, parait-il, nuisibles avec les ans ! Il est important de souligner l’excellence de la gestion cynégétique de la ressource « sangliers » où d’un « trophée » d’exception dans les années 70 pour un chasseur lambda (30 à 40 000 prélèvements annuels), nous sommes passés en ½ siècle à des « fritures » de gorets (plus de 800 000 sangliers prélevés en 2019-2020). Agrainage, élevages et lâchers massifs teintés de croisements génétiques plus ou moins heureux, le tout favorisant désormais un « problème de régulation » et surtout d’indemnisation des dégâts causés aux cultures (30 à 40 millions d’€ par an), expliquent ce résultat…
Heureux est ainsi le chasseur en 2020, envahi qu’il est par la ressource à prélever en pleine crise sanitaire! Le chasseur, le citoyen « imperméable » à la Covid-19 lors des battues…qui ne se blesse jamais…qui ne risque pas de saturer nos services de secours en plein confinement, motif impérieux évoqué pour tous les autres loisirs interdits! Chacun jugera!
Au final un schéma de gestion encouragé de la ressource exploitée qui devrait faire réfléchir les pêcheurs. La gestion patrimoniale des espèces naturelles n’étant manifestement pas l’axe privilégié par nos collègues : un autre débat! Notre même ministère de tutelle s’accommode manifestement de cet écart statutaire. Il faudra s’en souvenir…
Notre FDPPMA63 « rame »… et s’en sort avec les honneurs !
En revanche, malgré ces contextes compliqués, tout n’est pas à jeter aux orties! Dans notre département, grâce à ce réseau local, à l’action des représentants élus et des salariés de notre Fédération, nous avons pu très rapidement retourner à notre loisir dans de bonnes conditions dès la fin du premier confinement, contrairement à nombre de fédérations de France métropolitaine qui pour certaines ont attendu plusieurs semaines l’octroi définitif du « droit à » … Une nouvelle fois merci à eux pour leur investissement que l’on sait impératif !
Également au crédit de la FDPPMA63, la seule pour ne pas dire l’unique à avoir tenté de compenser un peu la frustration de nombreux adhérents, qui s’est illustrée en « offrant » à tous ses membres des « guidages » gratuits afin de pouvoir découvrir des techniques ou plus simplement de parfaire sa pratique grâce à l’apport d’experts, des guides de pêche professionnels, eux aussi localement engagés…Une démarche d’exception quasi nationale, très intéressante à souligner !
Votre AAPPMA subit…mais tient le cap !
Enfin votre AAPPMA et ses bénévoles ont tenté de maintenir les actions prévues. Si nous savons été contraints d’annuler toutes celles nécessitant des rassemblements, à l’exception d’une seule en période autorisée, nous avons néanmoins et malgré tout, réussi à tenir les phases expérimentales liées au déploiement des Alevibox et des autres alevinages prévus. Ces actions, très réduites en effectifs mobilisés, portées par les rares membres du bureau disponibles qui se sont employés fortement pour compenser les « bras manquants », ont été tenues. Un engagement total, parfois à la limite des règles, afin de permettre pour les années futures de satisfaire nos membres mais aussi tous ceux qui, dans le cadre réciprocitaire, fouleront les berges de la Couze Pavin. Aussi sans présager de l’avenir de ces actions, il est important de noter que la seule chose de sûr c’est que personne, à cette occasion, ne s’est « gavé » d’orgies gargantuesques. Quand beaucoup de pêcheurs restaient le cul dans le canapé à commenter d’injures « des posts » nationaux ou départementaux, vos représentants locaux trimbalaient leur cuissardes et waders à travers la vallée… prés de 60 000 alevins ont été déversés. Bénévoles d’AAPPMA ici, et surement comme dans beaucoup d’endroits, c’est du temps, de l’énergie, de l’engagement…parfois de l’argent aussi ! Pour bien peu de reconnaissance et rarement, pour ne dire jamais, un « merci ».
Enfin, nous, ici, nous tenons à remercier NOS membres, les pêcheurs et pêcheuses de la « Truite de la vallée », qui font le choix de notre AAPPMA. Dans un contexte 2020 très compliqué, il est heureux de constater que nos effectifs augmentent : une des rares bonnes nouvelles ! Il est à craindre pour les années futures de bien d’autres perspectives…