La Couze Pavin est dans quel état ? La seule et unique clé de reconquête durable du patrimoine aquatique passée au crible du résultat après 5 ans d’actions coordonnées.
La Couze Pavin est dans quel état ? La seule et unique clé de reconquête durable du patrimoine aquatique passée au crible du résultat après 5 ans d’actions coordonnées.
Populiste dirons certains à la veille d’élections à venir ! 12 milliards d’€ d’impôts et taxes pour la « ressource en eau » par-ci…1,5 millions d’€ d’argent des pêcheurs du 63 par-là ! les chiffres donnent le tournis …
Nos rivières « crèvent » et nous pécheurs aussi ! Nous appelons à une simple refonte globale des priorités de nos structures associatives, compte tenu des résultats globaux obtenus !
1- Un effondrement constant et hémorragique des adhérents depuis de nombreuses années…En 10 ans, le nombre de licences « majeures » (interfédérales + départementales) est passé d’un peu moins d’1 million à 761 000 : une baisse de presqu’un quart des effectifs de pêcheurs « réguliers » en seulement 10 ans…
2- L’état des masses d’eau de surface n’évoluent pas ou si peu..
Evalués à minima tous les 6 ans en réponse à « La directive-cadre sur l’eau adoptée au niveau européen en 2000 » :
« Les résultats, hétérogènes selon les bassins hydrographiques, sont étroitement liés aux pressions qui s’y exercent (population, pollution historique, agriculture intensive, industries, etc.). L’évolution observée entre 2009 et 2015 s’explique en partie par celle des méthodes d’évaluation des éléments de qualité »…Dixit l’Etat et son ministère. Sous entendu à quoi servent les actions financées par nos impôts et autres taxes ?…Tenez vous bien! Ce sont près de 12 milliards d’euros investis sur cette période pour les 6 agences de l’eau nationales…12 milliards d’impôts et de taxes prélevés, d’actions financées, d’emplois créés…et aucun résultat significatif mesurable ! ne vous inquiétez pas, on continue…un peu plus de 11 milliards prévus pour le prochain « plan ».
Plus que des mots, deux diagrammes qui parlent d’eux-mêmes! Des résultats sans appels!
PS : Au niveau européen, 40 % des eaux de surface présentent un bon état écologique ou un bon potentiel écologique en 2015… La France, une grande nation ? Non juste moyenne, voir pire en comparaison de sa puissance économique.
Si ces investissements colossaux concernent tous les citoyens dont les pêcheurs, plus localement notre fédération, chargée statutairement de la « protection » des milieux aquatiques, dispose d’un budget annuel constant d’environ 1,2 millions d’€. Une constance qui ne concerne qu’elle seule puisque le budget des AAPPMA du 63 est en constante régression depuis 5 ans (30 % environ sur la période).
Elle consacre environ 250 000 € en moyenne à la « connaissance du milieu aquatique et à l’animation de sa protection » : Inventaires, Assistances techniques, Etudes, et autres compte rendus de réunions sont ainsi réalisés au profit d’une multitude d’acteurs, tous concernés par la qualité de l’eau, à priori. Une somme conséquente illustrant le travail impliqué, dévoué et reconnu des 5 salariés dédiés en moyenne. 250 000€ « d’argent des pêcheurs » chaque année investis dans l’attente d’un résultat toujours en devenir : Des poissons sauvages dans nos lacs et rivières !
Ainsi le système pêche de loisir associatif national investit sur ses seules recettes approximativement 20 millions d’€ annuellement pour cette « protection », et une hypothétique reconquête des milieux, et ce depuis de très nombreuses années.
De quoi s’interroger donc, une chute constante de nos effectifs malgré un contexte loisir « vert » plutôt favorable, une volatilité des pratiquants accentuée, consommateurs du loisir pêche désormais plus que de « véritables » adhérents militants, une volonté « à tout prix », « jusqu’au-boutiste » même, d’investir 20 à 25 % des cotisations du système dans une « connaissance technique » qui peine à produire le moindre résultat mesurable en complément de sommes « publiques » colossales investies, et d’une dévotion infinie des salariés de nos structures associatives : un acharnement stérile, non? un simple constat! A peine provocateurs, nous sommes désormais à minima interrogatifs voir dubitatifs sur cette logique!
Certains diront, « Certes… mais sans cet investissement cela pourrait être pire !« …peut-être …peut être pas…vu qu’on ne sait pas évaluer notre action! Les autres pays européens sont au même niveau, s’il ne fallait opposer qu’un argument ! De quoi sérieusement douter !
Il semble donc urgent de réagir avant que de sérieux problèmes économiques paralysent notre action collective et menace définitivement la pérennité de notre loisir favori.
Nous l’avons vu les échelles d’investissement nécessaires à une éventuelle amélioration des milieux sont hors de portée pour nos structures : 12 milliards tous les 6 ans n’y arrivent déjà pas ! Les orientations des politiques d’investissement d’Etat, via ces 6 agences de l’eau, sont aussi hors de portée de notre influence et ce malgré toute notre connaissance des milieux. Le constat d’échec est sans appel, nos systèmes d’influence n’existent pas et n’existeront jamais…ni militants, ni lobbysme…nous ne produisons que des « vigies des cours d’eau » et encore…plutôt le weekend ! Et nous ne « vendons » malgré tout qu’une promesse : celle du plaisir « pêche » au bord de l’eau !
La faillite récente de la FNPF au travers de sa gestion de la crise Covid-19 en illustration parfaite de « l’excellence des relations » qu’elle nourrit avec l’ensemble des décideurs politiques, en illustration remarquable aussi de notre capacité d’influence bien sûr! Par ailleurs le constat est identique pour ses structures « aval » dans leur immense majorité : les 94 fédérations départementales et les 3700 AAPPMA ! (Nonobstant des quelques rares cas d’exception qui, localement, font un travail d’exception…ils nous excuseront ! Les derniers « Avengers » surement !).
En effet les instances décisionnaires (Ministères, Préfectures, Agences de l’eau, SAGE, CLE et autres assemblées multipartites…), où qu’elles se situent, nous « rient au nez » malgré nos millions d’€ de contributions gratuites en « connaissance et en expertise », la seule pourtant, et pour ne pas dire l’unique à subsister aujourd’hui de manière pérenne et étendue. Ce n’est pas la concurrence qui nous tue dans ce domaine!
Pourquoi investir donc si nous ne récoltons « aucuns fruits » ? Serions-nous les gentils philanthropes, altruistes, telles des « sardines » au milieu d’assemblées de « requins » ? Supportant les risques financiers, humains et sociales de cette mission, si noble soit elle qu’elle ne mérite aucunes rétributions…fussent-elles de quelques points sur une échelle de valeurs, même européenne ! Ne serions nous pas les truites des amandes, ou les dindons de la farce ? Roustan comme cuisinier en chef de ce repas indigeste!
Aussi, dispersés et inefficaces, ne serions nous pas plus « pertinents » en nous concentrant sur la protection de notre patrimoine identifié « conforme » : les 44 % de nos cours d’eau en « bon état » par exemple, afin d’y définir des véritables « programmes de conservation » des espèces repères de Plans Départementaux pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles (Brochet, truite, ombre pour l’essentiel des PDPG) ?
Mieux, face à l’inéluctable en cours, ne pourrions-nous pas anticiper les conséquences d’un réchauffement climatique inévitable et l’augmentation moyenne des températures des cours d’eau salmonicoles en cours et à venir, afin de définir une nouvelle cartographie de notre « patrimoine salmonicole indigène » à défendre (en substance identifier les zones « refuge » des différentes « souches génétiques » des divers bassins versants français : leurs zones potentielles de conservation…5 souches concernées pour le Puy de Dôme par exemple !) ?
Au bas mot c’est au moins la moitié des masses d’eau en moins à « étudier », voir pour notre département majoritairement salmonicole, 80 % au moins des cours d’eau laissaient à leur sort inéluctable (comme depuis toujours entre parenthèse!).
Autant d’heures de travail, d’investissement réduit et à concentrer sur un patrimoine non plus à gérer mais « à conserver »…beaucoup plus facile à défendre et à maintenir au travers de programmes de conservation à « bien ficeler ». Des étendards à brandir au service d’un territoire désormais sacré…plutôt qu’une « autre » masse d’eau identifiée au sein d’une énième vallée : un gage d’efficacité à n’en pas douter du point de vue de la Protection du Milieu Aquatique !
Nous vous avons oublié…Nous vous avons occulté…Réduit à une simple « carte de pêche » même « .fr » et à une simple cotisation. Nous vous avons « spamé » dans cette lutte de papier et de données. Nous nous sommes consumés, littéralement, au seul profit du « milieu aquatique » et à sa protection, vendue « plus noble » et que nous pensions défendre.
Maitriser les contextes aquatiques par une connaissance exhaustive pour garantir « des poissons » à exploiter et infine, le renouvellement constant de nos adhérents « satisfaits » d’une pêche de qualité : Une promesse sans effets et non tenue ! Si nous savons désormais…nous n’avons toujours pas les poissons…enfin pas tous ceux espérés !
La réalité occultée des résultats, nous l’avons vu, c’est aussi une dynamique sociétale qui a échappé à l’analyse et à l’adaptation de nos structures associatives. Les attentes des adhérents évoluent constamment, au gré des modes, des tendances, toutes accélérées par l’avènement du numérique ! Bridés par de vulgaires ambitions politiques minables le plus souvent, voir des guerres de clochers inextricables, les produits « pêche » proposés sont constamment inadaptés depuis la nuit des temps…Les adhérents, dans leur immense majorité peinent à trouver une satisfaction dans l’acte de pêche qu’ils ont choisi. Une satisfaction surement plus immédiate qu’il y a 20 ans certes, mais c’est ainsi !
Il faut garantir cette satisfaction en mettant les moyens, tous les moyens nécessaires dans la réponse à cette attente. L’enjeu devient vital pour la pérennité des structures associatives, des emplois associés, de notre avenir…Cela passe par des leviers financiers plus importants et ciblés…notamment là où les pêcheurs pratiquent majoritairement, des ressources dédiées à l’espèce cible recherchée souvent à « haute plus value » halieutique, en facilitant par tous les moyens la mise en œuvre des contextes techniques du moment et en garantissant la densité « quantitative et qualitative » de l’espèce visée… ou à défaut son « remplaçant ».
A quoi bon s’entêter à déverser traditionnellement des tonnes de truites Arc en ciel « portion » de 180 Gr « sans manches », « sans vie » même…une à deux fois l’an…dans un ruisseau lambda, par ailleurs ne permettant que la pratique d’une « pêche à soutenir », quasiment abandonnée aujourd’hui chez nous dans le 63 ! Ne serait-il pas plus judicieux de cibler l’attente majoritaire de « gros poissons », sauvages ou non, toujours de « sport » et dignes d’un selfie, en « grande rivière » apte à recevoir les techniques de pêche aux leurres, de dérive au toc, ou de pêche à la mouche…un plan adapté de gestion de la ressource (ici la truite), soit naturelle ou à artificialiser, selon les contextes du « patrimoine » désormais « à conserver ». Un plan identifié, suivi et animé tout au long de l’année…avec une véritable politique de suivi constant de la satisfaction.
On peut imaginer des plans similaires pour les carnassiers, les cyprinidés et tout particulièrement la carpe…ou toutes les « cibles » à venir, etc. Qu’attendons-nous ?
La réduction de l’effort financier sur la protection des milieux par la recherche d’une « conservation patrimoniale » réduite, à l’opposé du « saupoudrage » gratuit et actuel d’actions globales dispersées, permettrait d’amorcer un flux financier massif destiné à la satisfaction de l’adhèrent. Pour notre département qui consacre environ 180 000 € à l’effort d’empoissonnement divers et varié, on peut estimer que cette réorientation permettrait à terme de pratiquement doubler cet effort dédié à cette satisfaction, et ce à cotisations égales…C’est à dire à prix de carte constant autrement dit. Associé une refonte globale de notre patrimoine à étudier et à un arrêt de la valorisation « politique » des parcours à faible plus value, l’objectif est bien de concentrer les efforts plus importants sur des parcours réduits et mieux valorisés!
Il restera bien sûr la validation politique qu’une telle révolution impose! Celle des représentants élus : le grand challenge, toujours bloquant! Chancre du conservatisme le plus fort, ces assemblées sont l’expression la plus délétère de notre système : le berceau, voir le cercueil désormais, de l’immobilisme constant qui nous conduit à l’abysse…Les élections approchent! Il est peut être temps de rentrer dans l’ère de la co-construction et de la prise de conscience, de la courbe du changement si chère aux managers et de ne plus résister « mortellement »! Aucune AAPPMA de France n’y arrivera seule, pas plus qu’une fédération…ni même une région! A défaut de nous rendre l’argent, impôts ou cotisations, le salut passera déjà par l’obligation du résultat à ancrer au cœur des politiques d’évaluation des investissements des structures, pour l’état comme pour notre mouvement…Une obligation de résultats au service des seuls qui nous font tous exister : vous, nos adhérents par ailleurs des citoyens !
Nous nous sommes faits l’écho ici de plusieurs articles sur l’absolue nécessité de reconquérir nos cours d’eau et de la pertinence des mesures publiques locales. L’un des outils indispensables pour permettre une action coordonnée à l’échelle des territoires et pour débloquer les ressources financières repose sur la mise en œuvre de « Contrats de Territoire ». Continuité écologique et aménagement de seuils, mesures agroenvironnementales et accompagnement des changements de pratiques agricoles, recensement et protection des zones humides, sensibilisation du grand public, suivi qualitatif des masses d’eau…quelques-uns des axes forts qui ces dernières années ont mobilisé près de deux millions d’€ de ressource financière sur notre bassin versant. Le dernier contrat est en cours de renouvellement et les autorités nous demandent notre avis. Nous soutenons l’éventualité de ce renouvellement.
Piloté désormais par L’Agglomération Pays d’Issoire en collaboration avec la communauté de communes du Massif du Sancy, cette dernière évalue actuellement les actions et outils mis en œuvre en matière de gestion de l’eau sur le bassin versant de la Couze Pavin et de ses affluents dans le cadre du « contrat territorial de la Couze Pavin, de la Couze de Valbeleix et de leurs affluents 2015-2019 ».
Dans ce contexte, ils souhaitent consulter un grand nombre de personnes afin de connaître les points forts et les points faibles de l’action conduite, initialement pilotée et coordonnée par le Syndicat Intercommunal d’Aménagement des Vallées (SIAV) de la Couze Pavin, de la Couze de Valbeleix et de leurs affluents. L’objectif final de cette enquête est de nous aider à améliorer l’efficacité de la politique de gestion de l’eau.
Cette enquête est totalement anonyme et ne vous prendra pas plus de 5 minutes. Adhérents, pêcheurs ou non, votre avis est essentiel !
Voici le lien : https://forms.gle/oq4CpkPrj1K4aop16
Élections reportées, état d’urgence sanitaire renouvelé, liberté fondamentale de circuler restreinte aux impératifs «essentiels », dans un contexte de changements profonds de notre environnement lié au changement climatique, aux assecs répétés des cours d’eau du département…une année 2020 s’achève dans la morosité…avec des perspectives 2021 tout aussi compliquées !
Beaucoup se faisaient une joie de voir dans cette élection annoncée l’occasion de pouvoir renouveler nos représentants : un vent de fraicheur appelé à souffler les carences d’un système fragilisé ! La crise sanitaire en révélateur de nos limites, nos structures nationales et régionales ont peiné à faire valoir nos intérêts, la loyauté impose de le dire !
D’une communication balbutiante au service d’inefficacités chroniques pour les premières à un abysse d’absence permanente, récurrente pour les secondes, les résultats obtenus ont été à la hauteur de leur engagement : inexistants ou peu significatifs ! En point d’orgue des rares gesticulations nationales au service des « embrassades » gouvernementales habituelles, le dernier « pied de nez » fait aux pêcheurs, pourtant proclamés seconds « sport et loisir de France » par ses effectifs : une quasi nouvelle interdiction de pratique disons le clairement ! Partout et pour la très grande majorité des membres. La pratique de notre loisir de pleine nature réduite à une activité quelconque, résultat factuel de la politique nationale de valorisation, alors que nos collègues chasseurs, moins nombreux, plus manœuvriers et engagés, bénéficient d’une dérogation nationale pour « réguler » localement et si besoin les sangliers et autres cervidés devenus, parait-il, nuisibles avec les ans ! Il est important de souligner l’excellence de la gestion cynégétique de la ressource « sangliers » où d’un « trophée » d’exception dans les années 70 pour un chasseur lambda (30 à 40 000 prélèvements annuels), nous sommes passés en ½ siècle à des « fritures » de gorets (plus de 800 000 sangliers prélevés en 2019-2020). Agrainage, élevages et lâchers massifs teintés de croisements génétiques plus ou moins heureux, le tout favorisant désormais un « problème de régulation » et surtout d’indemnisation des dégâts causés aux cultures (30 à 40 millions d’€ par an), expliquent ce résultat…
Heureux est ainsi le chasseur en 2020, envahi qu’il est par la ressource à prélever en pleine crise sanitaire! Le chasseur, le citoyen « imperméable » à la Covid-19 lors des battues…qui ne se blesse jamais…qui ne risque pas de saturer nos services de secours en plein confinement, motif impérieux évoqué pour tous les autres loisirs interdits! Chacun jugera!
Au final un schéma de gestion encouragé de la ressource exploitée qui devrait faire réfléchir les pêcheurs. La gestion patrimoniale des espèces naturelles n’étant manifestement pas l’axe privilégié par nos collègues : un autre débat! Notre même ministère de tutelle s’accommode manifestement de cet écart statutaire. Il faudra s’en souvenir…
En revanche, malgré ces contextes compliqués, tout n’est pas à jeter aux orties! Dans notre département, grâce à ce réseau local, à l’action des représentants élus et des salariés de notre Fédération, nous avons pu très rapidement retourner à notre loisir dans de bonnes conditions dès la fin du premier confinement, contrairement à nombre de fédérations de France métropolitaine qui pour certaines ont attendu plusieurs semaines l’octroi définitif du « droit à » … Une nouvelle fois merci à eux pour leur investissement que l’on sait impératif !
Également au crédit de la FDPPMA63, la seule pour ne pas dire l’unique à avoir tenté de compenser un peu la frustration de nombreux adhérents, qui s’est illustrée en « offrant » à tous ses membres des « guidages » gratuits afin de pouvoir découvrir des techniques ou plus simplement de parfaire sa pratique grâce à l’apport d’experts, des guides de pêche professionnels, eux aussi localement engagés…Une démarche d’exception quasi nationale, très intéressante à souligner !
Enfin votre AAPPMA et ses bénévoles ont tenté de maintenir les actions prévues. Si nous savons été contraints d’annuler toutes celles nécessitant des rassemblements, à l’exception d’une seule en période autorisée, nous avons néanmoins et malgré tout, réussi à tenir les phases expérimentales liées au déploiement des Alevibox et des autres alevinages prévus. Ces actions, très réduites en effectifs mobilisés, portées par les rares membres du bureau disponibles qui se sont employés fortement pour compenser les « bras manquants », ont été tenues. Un engagement total, parfois à la limite des règles, afin de permettre pour les années futures de satisfaire nos membres mais aussi tous ceux qui, dans le cadre réciprocitaire, fouleront les berges de la Couze Pavin. Aussi sans présager de l’avenir de ces actions, il est important de noter que la seule chose de sûr c’est que personne, à cette occasion, ne s’est « gavé » d’orgies gargantuesques. Quand beaucoup de pêcheurs restaient le cul dans le canapé à commenter d’injures « des posts » nationaux ou départementaux, vos représentants locaux trimbalaient leur cuissardes et waders à travers la vallée… prés de 60 000 alevins ont été déversés. Bénévoles d’AAPPMA ici, et surement comme dans beaucoup d’endroits, c’est du temps, de l’énergie, de l’engagement…parfois de l’argent aussi ! Pour bien peu de reconnaissance et rarement, pour ne dire jamais, un « merci ».
Enfin, nous, ici, nous tenons à remercier NOS membres, les pêcheurs et pêcheuses de la « Truite de la vallée », qui font le choix de notre AAPPMA. Dans un contexte 2020 très compliqué, il est heureux de constater que nos effectifs augmentent : une des rares bonnes nouvelles ! Il est à craindre pour les années futures de bien d’autres perspectives…
La Fédération de Pêche du Puy-de-Dôme offre à ses adhérents un guidage totalement gratuit !
Toutes les infos ici
Nombreux sont ceux qui sont à « la curée » de l’action du système, nous nous en sommes faits l’écho dans un article précédent…Nous voudrions simplement souligner l’action du système qui en quelques jours (3 pour être précis) a su convaincre Mme la Préféte afin de rendre possible notre loisir sur l’ensemble des espaces du département…eaux libres et eaux closes, lacs et rivières…espace public ou privé (11 000 km de cours d’eau et des milliers d’hectares d’eaux closes) : La liberté de pêche retrouvée, dans la limite des distances à respecter, et ce malgré les nombreuses critiques. Cette action ne fut possible que grâce à la mobilisation de toutes les AAPPMA concernées, appuyées par sa Fédération départementale. En activant les réseaux locaux de chacun afin d’interpeller nos élus des collectivités, le système auquel nous adhérons a su convaincre ! ici, plus vite que partout ailleurs dans la région AURA.
Bien sûr, il est impératif désormais que chaque adhérent soit à la hauteur de la confiance qui nous est accordée en faisant preuve d’un minimum de sens civique en respectant les règles indiquées sur l’illustration d’abord, mais aussi :
📌en respectant l’interdiction d’accès sur les plages matérialisées ou connues (les maires doivent faire une demande et mettre en place des mesures particulières)
📌 en respectant les Arrêtés Municipaux éventuels et leurs spécificités.
Il est à noter que malgré des conditions sanitaires extrêmement contraignantes, les bénévoles et tous particulièrement les membres du bureau de notre AAPPMA, Gardes particulier, aidés des salariés de la Pisciculture fédérale ont continué d’assurer la soutien piscicole prévu. Dans le respect des conditions légales et sanitaires, ce sont prés de 50 000 alevins qui ont rejoint la Couze Pavin (issues des Alevibox, ou de la pisciculture fédérale)…Il a fallu « donner » encore plus cette année pour honorer notre engagement!
Enfin pour les plus « dubatifs », qui tanguent le système sur les 55 jours de pêche « perdus »…nul doute que ce mouvement associatif « résiliant » essaiera de compenser un partie de cette déconvenue, exceptionnelle, violente et totalement imprévisible !
Alors certes il n’est pas culturel ici de « gonfler le torse »…humilité et discrétion étant dans la génétique de l’Auvergnat. Mais parfois il faut aussi savoir dire les choses pour que les messages soient entendus !
Alors nous le disons ici…Merci au système associatif, merci aux bénévoles du Puy de Dôme, aux salariés de la FDPPMA63 pour leur implication…et quand aux autres, les éternels insatisfaits…préparez vous pour faire mieux ! La fin d’année sera l’occasion de renouveler vos élus et de prendre une part active dans la gestion de notre loisir.
En l’absence potentielle d’une communication générale lors de ce week-end, nous prenons le parti de vous informer afin de préparer d’éventuelles sorties dans les meilleures conditions :
Le contexte réglementaire étant assez disparate d’un département à l’autre selon les décisions locales prises, cette communication est destinée à vous offrir les informations du moment :
La réponse est oui. Tous les cours d’eau du 63 vous sont accessibles sans limite de distance.
la réponse est oui, dans la limite d’un rayon de 100 km à vol d’oiseau à définir à partir de votre lieu de résidence principale. (un justificatif de domicile est conseillé !)
La réponse, à cette heure, est non… La fréquentation des plages et des berges, autour des plans d’eau et des lacs, ainsi que la pêche sera interdite jusqu’au 1er juin au moins. Elle pourra, le cas échéant être autorisée par la préfète à la demande des maires, qui devront présenter les dispositions suffisantes pour garantir la distanciation physique. A ce jour, aucune décision d’autorisation n’a été prise. Ces décisions feront l’objet d’une communication sur le site internet de la préfecture – http://www.puy-de-dome.gouv.fr .
Le réseau associatif se mobilise à cette heure pour solliciter les avis des maires concernés…l’alerte générale est sonnée par notre fédération du Puy de Dôme qui agit en réaction d’une publication tardive sur Facebook de Madame la préfère, ce jour 09/05 en milieu d’après midi : un véritable coup de poignard dans le dos, alors que tous les indicateurs étaient au vert jeudi 07/05. Les lois et règlements se font par publication Facebook désormais…
Cette réponse est identique pour les autres départements voisins concernant les Lacs et Plans d’eau de l’espace public. Nous tenons à préciser que le statut juridique de chaque Lac ou Plan d’eau, étant spécifique (appartenance possible à l’espace public ou privé selon les cas) il est difficile de faire l’état précis des autorisations. Nous vous invitons à vous renseigner auprès des AAPPMA locales ou des mairies concernées pour obtenir les renseignements actualisés…Vous comprendrez que des centaines de pièces d’eau sont concernées!
Dans tous les cas, La fréquentation des parcs, jardins, forêts, chemins de randonnée, berges de cours d’eau sera maintenue « autorisée », dans le respect des gestes barrières et de distanciation sociale. Merci de conserver toute votre vigilance et de faire preuve de responsabilité afin de collectivement nous permettre de vivre plus libre…
Depuis plusieurs années déjà le monde associatif survit par l’action de quelques « engagés » qui sur leur temps, sur leur argent parfois, et toujours sur leur énergie font vivre bénévolement le système qui organise notre accès collectif à notre loisir préféré : la pêche de loisir !
Longtemps, depuis toujours même, les ingrats, les aigris, les fainéants, les brailleurs …toujours des lâches, les seuls consommateurs du loisir plus que des membres de nos structures associatives ont eu de « bons mots » à l’égard du système qui pour moins de 30 centimes d’€ journaliers leur permet l’accès à leur loisir préféré, « vital » même pour certains, il parait! Longtemps ces mots me passaient au-dessus…et croyez bien qu’en 25 ans, j’ai du tout entendre!
Fustigeant tour à tour, le prix des cartes, la gestion halieutique, le tour de France, les élus bénévoles ou même les salariés : tous des « bons à rien », dans la lutte contre la sécheresse, les pollutions, et le changement climatique même…mais sans jamais fustiger le « salon de l’agriculture » en revanche ! Allez comprendre !
En un mot « le système » des « tous pourris », des « inutiles »…un système qu’ils refusent tous de connaitre, de changer, de faire évoluer ! Les élections sont pourtant en fin d’année, l’occasion rêvée de tout révolutionner ! Bref rien de nouveau dans le monde de la pêche de loisir, si ce n’est le « Covid 19″…le point d’orgue, le révélateur de nos maux !
Aujourd’hui, usé et désormais choqué, atterré même des lectures ou de l’écoute, disons-le clairement d’abrutis et d’abruties (la parité est ici respectée !), tous vociférateurs ou vocifératrices, incapables ou non de gérer leur privation tels des gosses à qui l’on refuse une sucette, ce sont d’autres « spécimens » , prés de 8000 « frustrés » tout de même à cette heure, qui me font réagir en demandant l’accès à la pêche « isolé(e) » en plein confinement via une pétition! Pétition en marge de battre tous les records de mobilisation…Jamais une pollution, un « combat » de protection de notre environnement porté par les pêcheurs n’a reçu un tel engouement ! Révélateur n’est-il pas de ce que nous sommes ?
Ces consommateurs, égoïstes comme beaucoup, n’ont toujours pas compris le sens du mot « confinement », ou « activités essentielles ». Par leurs signatures, ils et elles renvoient une image désastreuse de notre collectivité. Et çà…Je le refuse !
Je ne veux pas ressembler à ces gens, et je ne veux pas que l’image de mon association, de mon loisir, des pêcheurs et des pêcheuses, soit ternie par ces égoïstes, à l’image d’un autre « neuneu » en recherche de gloire sociale avec son métré de brochet paradant en plein confinement sur les réseaux sociaux…faut-il être sacrément con, non ?
Mon devoir de représentant du mouvement associatif est donc de dénoncer de tels comportements motivés par la seule nécessité d’un plaisir égoïste quand notre nation souffre dans ses chairs et dans ses foyers (15 000 morts à cette heure en France)…ou quelques-uns ont déjà du mal à bouffer même, à l’instar de ce père de famille « à bout » dans la Loire, prêt à prendre d’assaut, la nuit, le supermarché voisin pour nourrir sa famille …Quand la crise économique succède à la crise sanitaire…Besoin vital vous disiez !
Chaque membre d’un mouvement associatif devrait en faire de même et dénoncer la logique du seul plaisir individuel au détriment de l’intérêt collectif… 8000 c’est certes peu, mais c’est aussi révélateur !
Laisser dire, c’est aussi laisser faire !
Oui j’ai honte de ce collectif, de ma famille de «loisir » à l’instar des balbutiements de notre Fédération Nationale en début de pandémie, ou de l’appel à la « solidarité des pêcheurs » du monde industriel de la pêche, monde industriel jamais engagé dans le moindre combat environnemental qui découvre à cette occasion le sens du mot « collectif » …tous sont affligeants !
J’ai honte de la lâcheté individuelle et collective d’un système à bout de souffle qui n’invoque rien d’autres que le « et moi » quand le « et nous » aurait toujours du prévaloir ! Moi et mon industrie, moi et mes cartes de pêche, moi et mon plaisir…moi, moi et re-moi…Notre planète en a souffert et elle nous le fait savoir! Pierre Perret, l’amuseur, le poète a évidemment raison !
Là où le sens du mot « associatif » impose normalement le sens « civique » et la collectivité, le respect de l’autre, les règles communes, je ne lis et ne perçois qu’égoïsme, haine, sarcasme, et autres lâchetés habiles au profit seul de l’individu…privé de son « petit » loisir favori quelques semaines quand d’autres sont juste privés de vie !
S’il ne fallait qu’un contre-exemple, pour expliquer les raisons qui nous interdisent de retourner à notre loisir… je citerai bien cet autre « adhérent » surement baigné de l’auréole divine de St Pierre qui s’est aventuré pour SON plaisir, dans SES gorges du Verdon pour SON loisir, SA « raison de vivre » sûrement …et qui sous le coup d’une mauvaise chute a mobilisé « Gendarmes », « SMUR » et « héliportage »…une trentaine de personnes, à SON service et à SON secours…qui tous, moins égoïstement se sont mobilisés dans un même élan collectif pour lui sauver SA vie…de consommateur de loisir non essentiel et surtout égocentrique.
Il va surement bien, je le lui souhaite…les 135 € d’amende l’ont surement bien fait rigoler quand tous les autres se sont exposés pour le protéger, le soigner, le transporter…et que d’autres ont payé son secours, au sens propre du terme et peut-être même au figuré, quand ceux malades du Covid n’ont peut-être pas pu recevoir toute l’attention collective nécessaire! Nul doute qu’il aurait pu signer la pétition, il a le bon profil : Qu’a–t–il fait de mal ? Il a pêché « isolé » après tout…pour 0,27322404 € par jour ! et c’est sûrement trop !
PS : Si t’as signé cette pétition, tu l’as compris…tu n’es pas le (la) bienvenu(e) dans NOTRE AAPPMA !
Le Président
Après une assemblée générale 2019 tenue à la Mairie de Saint Vincent, prêtée par la collectivité pour l’occasion, nous avons pu mesurer la bonne tenue du nombre de participants. Nous remercions chacun d’entre vous de venir nous écouter et de débattre de notre avenir et de celui de nos cours d’eau…
Il s’agit de faire le retour sur les différentes actions de nettoyage et de soutien piscicole d’abord, au travers de l’évolution du projet Alevibox parrainé par l’un de nos membres, de parler de reconquête des milieux, puis d’évoquer des évolutions sur la gestion de nos parcours et l’halieutisme.
Le projet Alevibox murit, après diverses modifications et adaptations, notre niveau d’expertise acquis nous permet de mieux stabiliser le niveau de réussite…un très bon point pour l’avenir qui devrait nous permettre de mieux optimiser ces opérations dans un contexte financier tendu ! Merci à ceux qui s’en occupent.
Sur le plan de la reconquête, quelques « tensions » ont émergé après la fin avortée du contrat de territoire porté par les collectivités…Bref après les premiers projets réussis, et l’échec final, la transition vers les intercommunalités d’Issoire et de Besse est en route. Plusieurs contacts, en cette veille électorale, nous garantissent la « bonne reprise des actions prévues ». Alors que le monde de la pêche de loisirs s’était engagé sur plusieurs dossiers et ce pour plusieurs dizaines de milliers d’euros, les balbutiements « administratifs » et les tensions géopolitiques locales finissent par agacer les simples citoyens, comme nous, qui bénévolement passent beaucoup de temps à convaincre les différents financeurs !… Nous scruterons très attentivement la suite…<<res non verba>>…nous verrons si les actes sont à la hauteur des engagements !
Enfin notre dernière AG a permis de débattre sereinement d’un projet autour de la gestion halieutique de nos parcours…tendre vers une offre en correspondance avec l’attente majoritaire des adhérents. Basé sur des retours d’expérience factuels, les limites et les bénéfices ont été évoqués, discutés et débattus…Nous remercions chacun des membres présents qui se sont exprimés dans leur diversité pour faire valoir leur argument. D’un avis unanime les débats furent exemplaires ! Une nouvelle preuve de maturité dans l’approche qui est la nôtre de toujours nourrir de manière pragmatique la réflexion et de décider collectivement de notre avenir. Un nouveau projet verra donc le jour pour 2021 !
Le doigt sur la couture, à la botte d’intérêts privés partisans, tout en occultant l’intérêt collectif, certains Députés se prennent les pieds dans le tapis de la continuité écologique…leurs manœuvres répétées ne laissent guère de doute !
Alerté par nos réseaux, nous nous faisons l’écho ici de l’argumentaire analytique fourni par un membre des Structures Associatives de la Pêche de Loisirs. Une chronique désastreuse de la réalité parlementaire que nous confions à votre jugement…
Les années 2017, 2018 et 2019 ont été marquées par différents épisodes législatifs particulièrement préjudiciables pour l’atteinte du bon état écologique des eaux dont la France devra répondre devant l’Europe.
Arrêtons-nous tout d’abord au « pied des moulins », et prenons la température législative.
Ainsi du côté des lois et depuis 2016, nos parlementaires ont autorisé des assouplissements au profit des seuls propriétaires de moulins. Ils emportent de véritables inquiétudes et interrogations quant à l’instrumentalisation de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006.
De manière globale, outre la remise en cause sévère de l’autorité de l’Etat, ce sont des fondamentaux de l’architecture et des principaux éléments structurants de la loi sur l’eau et de la politique de l’eau qui sont mis à mal. Il s’avère en effet que la continuité écologique subit depuis plusieurs années déjà une remise en cause très sérieuse de son principe.
Ce ne sont pas moins de quatre lois qui ont été, par couches successives, instrumentalisées au profit des « moulins » et des intérêts de leur propriétaire :
– Loi pour la préservation de la biodiversité de 2016,
– Loi liberté de création, architecture et patrimoine de 2016,
– Loi sur l’autoconsommation d’électricité et les ENR – février 2017,
– Loi sur le Climat et l’Énergie de 2019,
Par ailleurs, en 2018, un projet de loi avait été déposé le 18 mars à l’Assemblée Nationale par la Députée de l’Orne, Véronique LOUWAGIE. Projet qui faisait suite à un premier texte déposé au Sénat en décembre 2017. Ce projet n’avait pas trouvé de suites. Nous y reviendrons ci dessous…
Complété de textes d’exécution, la fissure s’’accentue : Manque de transparence sur les ouvrages prioritaires « anguilles », Courrier de la ministre de l’Ecologie aux Préfets du 9 décembre 2015 leur demandant de « calmer le jeu » en matière de restauration de la continuité écologique, Amendements à la loi biodiversité déséquilibrant de manière substantielle les compromis de la LEMA de 2006 et enfin tentative de donner un quitus général aux systèmes hydrauliques dans le projet de loi patrimoine…les coups de boutoir se succèdent à tous les niveaux !
On pourrait comprendre d’un côté la nécessité d’un dialogue à reconstruire face aux contraintes réglementaires votées et décidées…et bien cela a été le cas lors du débat sur la charte « moulins et continuité écologique » : un échec. Faut-il faire preuve de bonne foi à la recherche du meilleur consensus possible. Et non pas rechercher à défendre ses seuls intérêts…
Il est par ailleurs regrettable de constater que les parlementaires ne défendent pas à cette occasion les compromis obtenus lors de la loi sur l’eau qui a mis pour mémoire plusieurs années à émerger…
Grossière, la manœuvre répétée ne peut plus rester dans l’indifférence! On ne peut pas d’un côté rappeler le caractère décisif de la continuité écologique dans l’atteinte des objectifs de la DCE ad’hoc et l’abandonner au gré des retouches successives intelligemment orchestrées depuis 2014, initiatives soutenues par quelques parlementaires partisans.
Retenons que la continuité écologique est ainsi toujours discutée fermement notamment par le Sénat et l’Assemblée Nationale qui y voit, en général un dispositif coûteux, inutile, …mais surtout contraire aux intérêts des propriétaires des moulins : l’abandon de l’intérêt collectif au profit de quelques-uns.
La gestion équilibrée et durable de la ressource, la continuité écologique sont aujourd’hui clairement menacées.
Les articles de loi ci-dessus cités en faveur des moulins vont à l’exact opposé de cette politique d’amélioration des rivières et menace donc de nous interdire de satisfaire à nos obligations européennes, nées de la directive cadre sur l’eau (DCE) : une évidence !
Le tout est accompagné de campagnes de désinformation organisées auprès des propriétaires d’ouvrages visant à mettre en échec certaines opérations coordonnées de diagnostics partagés, au risque avéré de perdre tout financement public : L’attitude des amis des moulins apparaît pour le moins irresponsable et révélatrice d’un certain état d’esprit, qui est celui de tout faire pour obtenir un report des échéances de leurs obligations !
Par ailleurs ce dernier amendement d’octobre 2019 à la loi biodiversité remet les politiques d’intérêt général au même niveau que la conciliation des usages, et revient à ranger les intérêts privés (la production d’électricité au bénéfice de particuliers) et publics (la santé des rivières et des milieux aquatiques) au même rang : une aberration !
On notera que cet article favorise l’appropriation privative de biens collectifs (les cours d’eau) incitant à l’altération de notre patrimoine piscicole et environnemental national pour la production de quelques kilowatts et l’enrichissement de quelques-uns. Merci à nos parlementaires !
En écho, L’Histoire est, dit-on, un éternel recommencement, que nous qualifierons ici plutôt de renoncement. En effet avant la révolution française, certains cahiers de doléances faisaient état des droits exorbitants des meuniers.
Extrait du Cahier des Doléances de la Sénéchaussée de Rennes – assemblée générale fixée au 7 avril 1789
ART. 12. – « Si le respect pour les droits de propriété empêche de
demander l’extinction des droits… et des banalités (usage obligatoire et
payant) des moulins, – il est indispensable de remédier aux abus sans nombre
qui résultent de ces droits et de les restreindre par des lois précises dans de
justes bornes – fixant le temps et la manière d’user du droit – sans qu’une
possession abusive ou des titres non connus et non suivis d’une possession
publique puissent y suppléer par aucune jurisprudence …
…En abolissant les corvées pour les moulins, qui n’ont aucun principe légal et n’ont été établies que par un usage abusif, consacré par une jurisprudence, qui ne peut subsister ; – en donnant la faculté de se racheter à un prix modéré des banalités, si contraires à la liberté, qu’on doit regarder cette faculté comme raison suffisante du bien public ».
Dans de nombreux départements entre autre, les banalités, surtout celles concernant les moulins, sont violemment attaquées. « Reste de tyrannie et de servitude », leur suppression est demandée en même temps que sont dénoncés les « rapaces » et « impitoyables » meuniers.
Parallèle surprenant…Aujourd’hui s’il subsiste peu de meuniers, il semble que les nouveaux propriétaires de moulins, pas parmi les plus démunis de notre société, se prévalent et revendiquent des droits tout aussi exorbitants que leurs « ancêtres » et échappent ainsi à la loi.
A partir de là, si vous faites référence aux droits fondés en titre (droits féodaux qui ont résisté à l’abolition de la féodalité pendant la Révolution et qui ont perduré malgré les nombreuses réformes de la législation française), je vous laisse le soin de choisir le qualificatif le plus adapté à ces propriétaires d’un autre temps et à nos parlementaires élus aujourd’hui qui instrumentalisent la loi à leur seul bénéfice et à celui de certains usages ciblés !
Nouvelle illustration, nous évoquions plus haut le projet de loi de mars 2018 consacré aux « moulins et petite hydroélectricité » : une proposition de loi grotesque en faveur des moulins…
Présentée à l’Assemblée le 18 mars 2018 par Véronique LOUWAGIE, soutenue par Jérôme NURRY entre autres, par Peter VIGIER, Député de Haute Loire et porté par Patrick CHAIZE, sénateur de l’Ain (et vice-président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire), un projet de loi à contre-courant, voire d’un autre temps, qui avait été à l’étude entre le Sénat et l’Assemblée. Il visait à développer la capacité hydroélectrique des moulins en éclipsant purement et simplement deux décennies de la politique de l’eau appuyée sur des données scientifiques et des résultats incontestables !
Le projet de loi de 2018 était totalement hallucinant. Il proposait notamment d’aménager la définition des réservoirs biologiques, des seuils et barrages en faveur du développement de l’hydroélectricité !
Ce texte envisageait également que « les moulins ne puissent être taxés au titre des dommages à l’environnement », ces derniers restituant toute l’eau en sortie de système hydraulique et participants même à l’épuration de l’eau ! Ceci n’était vraiment pas sérieux !
Le projet de loi dressait un tableau idyllique mais gravement erroné du rôle des moulins pour la transition énergétique et pour le fonctionnement des rivières. Selon l’auteur, plusieurs études montreraient que les moulins réduisent les pollutions des cours d’eau, augmentent l’autoépuration de l’eau et la survie des organismes aquatiques, etc. !
Ce rapport, dont certaines parties relèvent quasiment de la désinformation dans les plus hautes sphères de la nation, est scandaleux, alors que parallèlement les services de l’Etat, les collectivités, les associations travaillent depuis plus d’une décennie, avec des résultats à la clé, à l’amélioration de la qualité des cours d’eau, de la vie aquatique et du patrimoine commun en effaçant les retenues sur les cours d’eau ainsi que les obstacles afin de favoriser le libre écoulement des eaux.
Aberration nouvelle, le potentiel hydroélectrique de notre pays est développé à plus de 90% (les 10% restants étant « irréalistes »). C’est d’ailleurs pour cela que la puissance hydroélectrique installée stagne depuis plusieurs années en France et n’augmentera presque plus. Le Ministère l’a d’ailleurs intégré dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie mais les hydrauliciens ne semblent pas de cet avis. Ainsi les lobbies de l’énergie hydraulique sont plus que jamais sur le terrain et dans la gouvernance pour faire passer sous l’étendard de la transition énergétique une loi qui affaiblirait encore une fois la santé de nos cours d’eau.
Rien n’y fait pour autant, Après les propositions du Comité National de l’Eau et la toute récente circulaire « Pour une continuité écologique apaisée », il y eut cet été l’adoption de loi « climat-énergie » avec une augmentation des objectifs de production de la petite hydroélectricité (contraire aux objectifs fixés par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie)…Allez y voir une cohérence ! le fameux en « même temps » de la majorité actuelle…Chasser le diable par la porte, il repasse par la fenêtre…
Par-delà une question fondamentale subsiste. Quelle peut être la pertinence d’une production nationale de micro ou pico hydroélectricité subventionnée depuis 40 ans, avec des débits de cours d’eau qui ne cessent de s’affaiblir, accompagnée d’une dégradation évidente de la qualité des eaux ?
Si nous nous référons à l’exposé des motifs, la réponse et les motivations de ces Députés sont manifestement ailleurs…
Le nouveau projet de loi ci-dessous déposé à l’Assemblée Nationale le 16 octobre dernier et porté par des Députés de l’actuelle majorité gouvernementale, est tout autant irresponsable.
L’impact cumulé des biefs et des barrages semble être totalement inconnu pour les auteurs. Le texte va même jusqu’à proposer que « les moulins soient exonérés de la taxe foncière sur les propriétés bâties en raison du rôle qu’ils jouent au bénéfice de l’intérêt général ». Cela n’est-il pas grossier sachant que les producteurs bénéficient d’un tarif d’achat d’environ 4 fois le prix de marché sur le dos des abonnés au réseau public d’électricité (via la taxe CSPE) ? Les moulins ont certes une valeur patrimoniale historique, mais leur usage et fonctionnement actuel est bien loin de ce qui les a vus naître il y a plus d’un siècle.
Alors non, restons sérieux, pas de loi pour généraliser les projets hydroélectriques sur les moulins, mais des examens au cas par cas !
Pour conclure, toutes ces nouvelles dispositions des lois évoquées méconnaissent les principes d’égalité des citoyens devant de la loi et devant les charges publiques…les associations le cas échéant se chargeront d’établir ce nouvel écart de nos parlementaires.
http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion2333.asp
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