Comme notre climat, notre vallée connait quelques perturbations qui ne réjouissent que les « bobos » de nos campagnes. Il nous apparait utile de rétablir quelques vérités.
Par-delà, le déficit pluviométrique hivernal, désormais récurrent, de ces derniers mois qui déjà inquiète tout le monde sur notre avenir immédiat, malgré les niveaux des cours d’eau qui de jour en jour se rapprochent de l’étiage avec le départ de la végétation, la pollution de ce samedi 30 mars 2019 de La Couze Pavin « amont » a été le point d’orgue de ce début de saison sous tension : 2 kilomètres en amont du village de Besse en Chandesse, commune autoproclamée Reine du tourisme vert du Sancy, Reine surtout du sport d’hiver auvergnat, notre Couze Pavin, ici gérée par nos voisins de Besse a subi une énième agression à sa naissance. Cette fois ci, point de fuel des cuves des équipements communaux de Super Besse au Lac des Hermines, point de chaux dans la Couze destinée « normalement » à la station d’épuration saturée de déjections d’hivernants débordants d’Euros, point de lisier d’une fosse vidangée, point d’excès de phosphore en son lac Pavin si célèbre, non juste une routine désormais…Surement un dérivé de chlore largué en plein cours d’eau, employé par ce transformateur laitier situé 2 km en amont du célèbre village de la « fête de la cochonnaille », si prisée de la « jetset » politique auvergnate ! Les politiques et les cochons…
Ce Chlore était destiné à nettoyer ses systèmes industriels de production et de transformation du lait. Résultat de cette nouvelle « négligence » : une rivière nettoyée de ses « sales habitants » ( pas les cochons vous l’avez compris !), et de sa biodiversité sur plusieurs kilomètres. La Couze Pavin touchée en son cœur! la Couze Pavin dénaturée!
Aussi on voudrait, à la lecture des commentaires médiatiques, nous faire croire à la fatalité, comme si détruire le vivant pouvait l’être ! Polluer en France, disons-le, détruire le vivant ici de manière récurrente et répétée, n’est donc qu’une simple fatalité, à l’instar de « l’idiot » du village qui se heurte la tête sur sa porte dont il a perdu la clé ! Oui, les industriels du Sancy sont donc des ânes, incapables de maitriser leur système de production et les process leur garantissant leur avenir financier : juste responsables en fin de mois lors des bilans pour prendre « la paie », jamais pour assumer la récurrence de leur problème déjà destructeur par le passé!
Auzon, Couzes Pavin ou Chambon…le transformateur laitier d’Auvergne est donc un incompétent! Ils ne font qu’exploiter, comme nous tous, nos ressources! Un exploitant parmi d’autres à l’instar de celui qui produit le phosphore en excés, le lisier vidangé ou de celui qui stocke son fuel déversé ou qui répand sa chaux dans les caniveaux !…Ils exploitent inexorablement pour eux seuls! Et tous, en cœur, nous subissons! La fatalité! Même l’État, tout aussi incapable, via ses services est en constat de défaillance, il échoue dans sa mission d’assurer notre protection…et d’éviter la récurrence de ces pollutions ! L’eau souillée, l’eau polluée,…l’homme assassiné.
Un acte d’auto-destruction donc relégué aux « faits divers » de nos rubriques médiatiques locales. Oui ! détruire le vivant au sein d’un patrimoine mondial naturel classé à l’UNESCO, d’un parc naturel exceptionnel donc, n’est ni plus ni moins qu’un simple fait…divers parmi d’autres: nous sommes donc ici, en Auvergne, dans le Sancy, habitués à détruire la nature « rude » qui pourtant nous a fait vivre! et qui fait même vivre nos cochons!
Pendant ce temps, nous, auvergnats, aussi et surtout…obstinément, contre tout, voir tous et ils sont nombreux (ils se reconnaitront !) nous, amis lecteurs, nous continuons : nettoyage de cours d’eau, recrutement de garde particulier, test des alevibox malgré encore cette année les dégradations causées par quelques « abrutis » bien locaux, courriers, interpellation d’élus, formation des ados, de notre jeunesse…nous remplissons nos obligations et toujours dans l’espoir de lendemain meilleur ! nous, nous ne croyons pas à la fatalité! nous nous entêtons! Contre vents, marées et tous les « cochons » nous continuons ! nous luttons pour cette « nature » hostile que nous aimons! Merci à vous les pêcheurs « rêveurs » d’Auvergne !